Conférence annuelle 2016 à Münsingen du 16 au 19 juin 2016 « Bien envoyé »

Sous le thème« Bien envoyé », la Conférence annuelle 2016 de l'Église évangélique méthodiste (EEM) Suisse-France-Afrique du Nord a ouvert ses travaux le 16 juin à Münsingen (Suisse) pour les conclure le dimanche 19 sur l’Aire de Jeux d’Interlaken.


La CA’16 se sent pousser des ailes… d’aigle (Es 40.31)

D’emblée, la Conférence et sa centaine de délégués pasteurs et laïques venus de France, Suisse et d’Afrique du Nord ont commencé sur les chapeaux de roue avec le témoignage fort émouvant de l’Australien Nick Vujicic né en 1982 sans bras et sans jambe - par video -  et qui ne cesse de témoigner de par le monde de sa relation avec Jésus-Christ qui lui a donné les raisons de vivre et d’espérer. Avec Jésus, l’espoir est entré en effet dans sa vie pour ne plus jamais le quitter. Avec lui, la Conférence s’est senti pousser des ailes : « ceux qui comptent sur le Seigneur reçoivent des forces nouvelles ; comme des aigles ils s’élancent. » (Es 40.31). - En juillet 2016, le public européen était invité à suivre en direct sur Youtube l’intervention de ce frère australien à l’invitation de Top Chrétien et de la Maison de la Bible-.


Le zèle à annoncer le salut de Dieu (Ep 6.15)

Outre l'ordre du jour habituel d'une Conférence annuelle, les délégués ont déployé du zèle pour définir l’annonce du salut (en suivant la recommandation apostolique d’Ép 6.15: mettez comme chaussures le zèle à annoncer la Bonne Nouvelle de la paix) sous plusieurs angles et sans condescendance :. « Être sauvé ! Comment le dire ? Quel langage utiliser pour annoncer fidèlement l’Évangile ?

Le Shalom autour de la table


Pendant l’apéro, les participants au repas sous la tente échangent sur leurs points forts et faibles dans la réalisation du Shalom

Les délégués se sont attablés jeudi soir non seulement pour partager le repas, mais aussi pour un temps d’échanges: une discussion sur le Shalom de Dieu. La CA vit alors un moment privilégié de Shalom sous la tente à défaut de le vivre sous la vigne et le figuier comme aux temps bibliques (vivre sous la vigne et sous le figuier » (1R 5.5 ; Za 3.10), ce qui était un indice de paix et de bien-être = shalom). Le Shalom biblique, selon le professeur Jörg Barthel, ne se limite pas seulement au bien-être personnel mais est plus largement la marque distinctive d’une société pacifiée. 

Le point culminant de la soirée a sûrement été la célébration de la Sainte Cène en illustration du Shalom que Dieu nous acquiert par son Fils bien-aimé, le Shalom dans toutes ses dimensions: « C’est lui, le Christ, qui est notre paix : des deux, le Juif et le païen, il a fait une seule réalité ; par sa chair crucifiée, il a détruit ce qui les séparait, le mur de la haine » (Ep 2.13)


Le repas qui s’achève en Sainte Cène comme illustration du salut…

Schalom

Pensées bibliques concernant le salut
extraits

J. Barthel (2016)

d) La dimension religieuse: Dieu, source du schalom

Et comment Dieu entre-t-il en jeu? Dieu est la source du shalom dans toutes ses dimensions. Comme la bénédiction (berakah), le shalom est une force qui émane de Dieu et qui pénètre à la fois la sphère sociale et le domaine naturel.

Par conséquent, le shalom est  la quintessence de la bénédiction que Dieu accorde à un individu ou à son peuple, "Dans ton territoire, il assure ton bien-être, il te donne en suffisance le meilleur blé.Il crée la paix dans tes frontières  (salut /shalom) et vous remplit avec le meilleur blé» (Psaume 147.14). La bénédiction d'Aaron dans Nombres 6,24 à 26, dont nous parlons aujourd'hui lors de nos  cultes, se terminent avec le voeu ». 24“Que le Seigneur vous bénisse et vous protège ! 25Que le Seigneur vous regarde avec bonté et vous accueille favorablement ! 26Que le Seigneur vous manifeste sa bienveillance et vous accorde la paix ! ”

Qu’il  te donne la paix (shalom)! ». Dans les deux cas, il est question d’un bien-être global dans toutes les dimensions de la vie. Voilà pourquoi les prophètes décrivent la bonne nouvelle de la nouvelle attention de Dieu à l’égard de son peuple comme un message de shalom: « Qu'ils sont beaux sur les montagnes, les pieds de ceux qui prêchent la paix (shalom), apportent de bonnes nouvelles, annoncent le salut (jeschuah) et disent à Sion: « ton Dieu est Roi » (Esaïe 52,7).

Nous voyons que shalom n’est pas dans  l'Ancien Testament un concept spécial théologique ou religieux, mais une expression de la plénitude d'une manière globale, dans un sens holistique. Il n'est pas une distinction stricte entre la dimension divine et la dimension humaine. C’est également la raison pour laquelle que la paix entre Dieu et l'homme n’est mentionné que très rarement (comme dans Esaïe 27,5).

Dans le Nouveau Testament, la dimension théologique de shalom est soulignée: "Ainsi, nous avons été rendus justes devant Dieu à cause de notre foi et nous sommes maintenant en paix avec lui par notre Seigneur Jésus-Christ. », écrit Paul (Romains 5.1). Mais même ici, on ne peut pas détacher la relation avec Dieu des autres relations. La paix avec Dieu influera sur les relations humaines à l'intérieur et à l'extérieur de l'Église (Romains 12,18; 14,19). Celui qui ne reconnaît pas le Christ dans le visage du prisonnier et du réfugié ne va pas le reconnaître également comme son Sauveur personnel.

3. Remarques finales

Je termine avec trois courtes  thèses pour encourager une réflexion plus approfondie:

1. Le salut dont la Bible parle est une approche globale, holistique: il ne couvre pas seulement la relation avec Dieu, mais aussi nos relations avec les autres, la création non humaine et nous-mêmes. La personne qui vit en conformité avec Dieu, avec. les autres, avec lui-même et le monde, vit dans le domaine du shalom, dont la source est Dieu.

2. Nous parlons du salut dans un monde perdu. Tant que nous vivons dans un monde déchiré par la violence, l'injustice et le manque d'amour, les forces de shalom sont en contradiction avec les forces de la discorde. Par conséquent, le salut ne peut jamais être un état définitif, mais seulement un processus. Le salut pour nous ne peut pas être une autre figure que celle de la guérison de l’être brisé, déchiré et blessé.

3. Nous vivons dans cette tension entre l'expérience du salut dans ce monde et l'attente du monde à venir où tout ce qui est perdu sera guéri. Par conséquent, chaque expérience du salut véritable porte en elle le désir de la rédemption définitive, que nous attendons avec l’ensemble de la création.


La totalité de l’étude biblique du professeur J. Barthel

„La réconciliation est au prix d’un combat“

Après la thématique du Shalom comme table de communion, la Conférence a abordé le lendemain celui de la réconciliation comme moyen de mettre un terme au cycle de la violence.


Pasteur Stefan Pfister initie des exercices de Taekwondo et établit des liens entre arts martiaux et réconciliation

Stefan Pfister, pasteur EEM à Davos, aguerri aux techniques du taekwondo, a fait montre de son talent en la matière. A ses yeux, le taekwondo aide à comprendre le processus de la réconciliation, car il ne fait pas seulement appel au corps, mais aussi à des vertus telles que l'humilité, la persévérance, l'autodiscipline et l’invincibilité. La victoire est au prix d’un combat. Au sens propre et figuré, nous rappelle Stefan Pfister : l’humain a eu à se battre parfois avec Dieu. Pensons à la lutte qu’il a engagée avec Jacob au Torrent de Jabbok, mais même là la seule chose que Dieu avait en vue c’était la réconciliation. Quand Dieu se met en travers du chemin des hommes, c’est toujours pour qu’à l’arrivée ils en sortent plus forts et porteurs de sa bénédiction.

L’arbre, modèle de croissance

Après avoir développé la thématique du salut sur le mode du Shalom autour de la table, ensuite le salut sur le mode de la réconciliation, la Conférence en est venue à évoquer le salut sous les traits de la sanctification comme un processus de croissance, dont le symbole est l’arbre.


Ralph Kunz, professeur de théologie pratique à l'Université de Zurich, a placé les Psaumes au centre de sa présentation « Grandir comme un arbre - processus de maturation tout au long de sa vie ». Il a notamment expliqué ce que murir dans la foi signifie au fil de sa vie.

Une spiritualité radicale n’est pas une recette secrète, elle n’est pas une crème anti-rides. Dans les Psaumes, il est souvent question d’injustice. « C’est comme si l'orientation était perturbée par la désorientation ». Mais les fidèles ne sont pas restés dans le chaos, l’heure du revirement allait sonner : « Tu as transformé mon deuil en une danse ». Les arbres et les montagnes, tout ce qui a un souffle de vie, ont entonné un Alleluia.

« Les changements à apporter vont au-delà de l’élaboration de nouveaux programmes »


Surintendante Claudia Haslebacher présente le rapport des surintendants

Dans leur rapport annuel, Claudia Haslebacher (district bernois), Jörg Niederer (Suisse orientale), Etienne Rudolph (district francophone) et Stefan Zürcher (Nord-Ouest Suisse) ont déclaré que l’EEM s’était transformée au fil du temps, passant d'un mouvement missionnaire dynamique à une organisation s’occupant principalement de ceux qui viennent à elle. Sans vouloir dévaluer le travail des communautés de base, ils insistent sur la nécessité pour chaque croyant, comme chaque communauté locale de s’ouvrir à l’action de Dieu pour discerner la façon de vivre le mandat missionnaire hic et nunc : « nous sommes choisis par Dieu et devenons de nouvelles créatures pour vivre une vie avec lui. Nous sommes chargés et habilités, en tant que partenaires du Christ, à façonner le monde et à le transformer ». À partir de leurs expériences, des membres de quatre communautés différentes ont témoigné de leur engagement sur le terrain.

Rapport de la surintendante et des surintendants

Extraits

Faire partie de la mission de Dieu

… Au fond, être église, avoir la foi, vivre avec le Christ, ça veut dire quoi ? Est-ce une activité comme une autre sur laquelle j’ai jeté mon dévolu ? L’image qu’en donne la Bible est bien différente : elle ne dit pas que je choisis l’une des nombreuses possibilités offertes, mais que quelqu’un m’a appelé, que j’ai été saisi par le Christ et que je vis dans une autre réalité. Du fait que j’aie été saisi et que je me sois laisser saisir, je vis dans une autre dimension, à l’horizon de Dieu. Il s’agit donc ici d’abord de mon être profond, de mon identité, de la question de mon appartenance. La réponse à cette question affecte ma vie et mes actes dans leur intégralité. Toute ma personne est alors placée dans la réalité de Dieu, même si ma vie dans le monde est celle d’une personne vulnérable et faillible. Cela n’a donc rien à voir avec des activités que je recherche, un hobby que je choisis, mais correspond bien plutôt à une attitude, une vision qui influencent et transforment ma vie et mon être tous les jours et partout. La Bible part du principe que Dieu renouvelle les humains et agit en eux de telle sorte qu’ils soient prêts à devenir de nouvelles créatures et à se transformer peu à peu à son image au fil de leur cheminement avec lui. Cette action aura un impact sur toute la vie de la personne, dans son intégralité. Éphésiens 2.10 décrit cette pensée avec ces mots : « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » (NEG4)
Nous avons fait l’expérience de la grâce de Dieu et avons été appelés par lui à vivre avec lui. Comme le laissent régulièrement entendre les textes bibliques, cette vie n’est ni une sinécure ni une oasis de bien-être, mais une aventure pleine de défis qui vaut la peine d’être vécue. Être en chemin avec le Christ est une grâce et un appel. Nous sommes des nouvelles créatures, des personnes aimées par Dieu, appartenant à son peuple et vivant à son horizon, et cette réalité a des conséquences : enrichissantes, car nous faisons l’expérience du salut et de la guérison, nous sommes portés par une communion solide qui nous unit les uns aux autres, nous tissons et vivons des relations qui font tout simplement du bien. …

Être appelé par Dieu à vivre avec lui n’a pas pour but de nous permettre de nous sentir bien et de nous installer confortablement dans notre jolie maison individuelle, Dieu appelle des personnes pour qu’elles participent à son œuvre créatrice et contribuent activement à bâtir le nouveau monde dont Jésus à jeté les bases. Ce monde qui est déjà tangible aujourd’hui et sera un jour achevé. Être chrétien n’est pas un hobby. Être marqué par l’Évangile me transforme, influe sur ma vie, mes actions, mon comportement, la manière dont je gère mes relations et dont j’accomplis mon travail, dont je vote et dont je choisis quand dire non. « À la promesse inconditionnelle de la vie libératrice de Dieu, correspond l'exigence inconditionnelle de Dieu d’un don total et entier de la vie de ceux qui lui appartiennent. Ceux-ci sont appelés à vivre comme des nouvelles créatures, à témoigner de leur transformation et à participer à la nouvelle création cosmique en tant que partenaires de Dieu. » (SZ, p. 20) Cet appel est donc à la fois un cadeau de Dieu et un défi à se soumettre à lui et à aménager notre vie à partir de la vie avec lui. Sommes-nous encore disposés, es-tu encore disposé à relever le défi de vivre comme Dieu se l’imagine ? Ou sommes-nous satisfaits de la situation actuelle tant qu’elle nous est favorable ? …

1.4 Et maintenant ? 

En tant qu’humains, qui ne sommes pas de ce monde mais vivons dans le monde, nous sommes appelés à supporter et à surmonter la tension entre ces deux réalités, celle de notre monde et celle de Dieu. Toi, en tant que lectrice ou lecteur de ce rapport, vis dans la réalité de Dieu : Tu es élu, saisi par Dieu et donc déjà une nouvelle créature. Mais tu es aussi une personne avec des faiblesses, confrontée aux défis du quotidien, parfois dépassée par les événements, tentée par l’envie de te reposer, d’avoir la paix, d’être bien. Tu vis enraciné en Dieu, mais aussi dans ce monde et donc tiraillé entre la réalité de Dieu et notre réalité. Et tu fais partie d'une communauté, d'une Église, qui vit elle aussi cette tension entre les deux réalités, humaine et divine. 

Comment ressens-tu dans ta vie personnelle le défi consistant à te laisser transformer par Dieu et à travailler à la nouvelle création de ton environnement ? Quel regard portes-tu sur la manière dont tu vis ta vie et ta foi au vu des réflexions exposées ci- avant ? 

Comment vis-tu cette tension dans l’église dans laquelle tu te sens chez toi ? Ta communauté est-elle avant tout un hobby pour les personnes qui la fréquentent ? Ou est-elle ouverte à l’esprit et à l’action de Dieu, même si cela implique des changements importants ? 

Comment perçois-tu l’Église évangélique méthodiste ? Dans quelle mesure ton Église est-elle surtout une institution humaine ? Et dans quelle mesure est-elle prête à s’abandonner à l’action de Dieu dans le monde ? Est-elle présente « en abondance » pour toute l’humanité et toute la création ? Où perçois-tu le besoin de laisser Dieu transformer encore davantage ta personne, ton église locale ou l’EEM pour changer le monde à la gloire de Dieu ? 

Où vois-tu des traces de Dieu dans ta vie, ton église locale et ton Église ? Est-ce que tu en parles, de manière à encourager et motiver d’autres personnes ?

La totalité du rapport des surintendants

La migration à la lumière de la justice


Surintendant Jörg Niederer membre de la commission Église et Société

Parmi les jubilaires

Le pasteur Daniel Nussbaumer  et son épouse ont fait valoir leur droit de partir à la retraite. Chapeau au couple partant  et retraite bénie !



Les défis que représente les migrations actuelles, ont conduit l’Église évangélique méthodiste réunie en Conférence annuelle à Münsingen à faire une déclaration publique. Dans cette déclaration produite par la commission Église et Société, l’EEM appelle à faire face aux phénomènes de migration avec équité, honnêteté et sincérité. (Voir la page consacrée à cette déclaration). Dans le contexte actuel, la prise de position est très courageuse. Pourvu qu’elle soit courageusement relayée sur le terrain dans les différentes communautés locales.

Pour sa part, Connexio a aussi abordé cette année le thème de la migration. Avec les slogans «Déracinés - Enracinés »,Connexio a cherché à confronter les églises locales à la question migratoire et à les encourager à agir, documents à l’appui. Le 29 octobre se tiendra une conférence Connexio à Berne sur ce sujet avec l’évêque Pedro Correa du Chili et Paul Mori, émissaire spécial de l'Armée du Salut, pour conférenciers invités.

Quant au concours de projet, c’est l’Église d’Alger qui a obtenu le 1er Prix et le Prix du Public pour son projet « Bountyful Supply Ministries », qui vise à venir en aide aux étudiants étrangers en situation précaire.


L’Église d’Alger, lauréate du projet  de concours Connexio 2016 - 1er Prix et Prix du Public

L’initiative pour des multinationales responsables: protégeons les droits humains et l’environnement

Les entreprises suisses à l’étranger contreviennent régulièrement aux normes environnementales et aux droits de l'homme. Connexio s’engage pour que les choses changent en soutenant l’initiative pour des multinationales. Déjà plus de 140.000 signatures ont été recueillies au bas d’une pétition en ligne, rapporte Jörg Niederer. Le fait que les conditions de travail des employés des entreprises suisses s’est améliorée à l'étranger, a un effet positif sur la situation des réfugiés.

Le dimanche de Conférence avec Guillaume Tell et sous la pluie


Culte d’ordination sur l’Aire des Jeux à Interlaken

La Conférence annuelle d’Église évangélique méthodiste (EEM) Suisse-France-Afrique du Nord 2016 s’est achevée dimanche le 19 juin à Interlaken sur le site des jeux Tell à Interlaken. Une fin de conférence plutôt inhabituelle.

Était-il déjà arrivé que des vaches défilent au cours d’une Conférence, qu’on y assiste à une chevauchée sauvage, et que de nombreux hommes, femmes et enfants fassent revivre sous leurs yeux l'histoire de l’émancipation citoyenne d’un peuple ?

Le public a réservé aux acteurs amateurs une standing ovation à la fin du spectacle dédié à Guillaume Tell et à la naissance de la nation helvétique.


Spectacle des Jeux de Guillaume Tell  Interlaken

Culte d’Ordination


Envoi des membres probatoires de la Conférence


Cette année, l'évêque Patrick Streiff a installé comme pasteurs locaux de l'Église évangélique méthodiste de Suisse, France et Afrique du Nord Wilson Rehmat (Zurich-Altstetten), Abraham Boudjadja (Constantine, Algérie) et Alain Puglia (Codognan, France). Malheureusement, ce dernier n'a pas pu assister à ce culte.

Daniel Jaberg (Chur et Ennenda), Judith Trüssel-Mäder (Gerlafingen), Christoph Schluep (Zurich 4) et Sébastien Schöpperlé (Bischwiller, France) ont été reçus officiellement comme membres probatoires de la Conférence annuelle. Et Christine Forster (Basel Kleinbasel) a reçu son ordination comme ancien par l'imposition des mains debout - et non pas comme d'habitude à genoux - en raison des intempéries.

Prédication de l’évêque


l’évêque Patrick Streiff apporte son message (Ga 5.6)


Dans sa prédication, l’évêque Patrick Streiff a proposé une méditation sur«la foi opérant par la charité» (Ga 5.6). Cette foi entend franchir consciemment les limites des zones de confort, pour vivre sur le terrain l’exigence d’amour. Cela suppose le sens de l’écoute : « il  faut d’abord une écoute, une discussion empreinte de respect mutuel, plutôt qu’un échange à coup de convictions personnelles. » Surtout quand on bute à la base sur des conflits. L’exemple du palabre africain vient à point nommé comme moyen subtil mais efficace pour régler les conflits : « tout comme les Africains se rencontrent sous l'arbre à palabre pour écouter, comprendre avant de prendre ensemble des décisions, nous devons, nous aussi, d'abord nous asseoir et nous écouter les uns les autres dans l’Église. Nous réussirons ensuite à nous découvrir dans notre diversité, et à comprendre l’expérience et le vécu même des autres. Notre diversité et nos différences nous inciteront à plus de miséricorde. Il pourra alors se produire que la diversité et les différences ne soient plus ressenties comme des menaces, mais comme une incitation à plus de miséricorde et à un être- ensemble empreint d’amour ». La prédication de l’évêque s’achève par le voeu apostolique: « Puisse votre foi devenir active par l'amour, de plus en plus … » « Nous avons besoin d’ «arbres à palabre»  dans l’EEM ! C’est là que nous pouvons apprendre à vivre une foi agissant par l’amour ».

La totalité de la prédication de l’évêque Patrick Streiff (Ga 5.6)

L’ensemble des articles consacrés à la Conférence annuelle 2016 sur le site de l'UEEMF

• CA16 Prédication de l’évêque: la foi agissante par l’amour (Gal 5.6)

• CA16 le dimanche de Conférence avec Guillaume Tell et… sous la pluie

• La Conférence annuelle 2016 en photos

• CA16 Connexio, l’engagement missionnaire et diaconal de l'EEM

• CA16 Le chant, les arts martiaux et les arbres comme symboles du salut

• CA16 Ça bouge du côté du comité directeur EEM

• CA16 Conférence générale: les évêques défendent l’unité de l'Église

• CA16 Conférence centrale, sauvegarde de la création et révision des Principes Sociaux

• CA16 Commission Église et Société - le phénomène migratoire, prise de position

• CA16 Leçons de communication pour les délégués laïques

• CA16 Reutlingen: la fin de l'attente

• CA16 Le directeur du Diaconat Béthesda (Bâle) annonce son départ

• CA16 Changements de statuts chez Takano le département jeunesse de l'EEM

• CA16 Méditation: « aujourd’hui, dire l’Évangile par une vie sanctifiée! »

• CA16 Surintendants: « les changements à apporter vont au-delà de l’élaboration de nouveaux programmes »

• CA16 Le salut, affaire de communion

• CA16 Aperçu du travail en commissions et des ministères

• CA16 La première d’un film à la Conférence annuelle

• CA16 Conférence annuelle 2016 à Münsingen du 16 au 19 juin 2016

Photos © Sigmar Friedrich / Kirche und Welt

EEMNI à partir des dépêches d’EMKNI et des documents officiels EEM