Un large éventail de responsables religieux presse le Président Bush de renoncer à toute guerre contre l'Irak. Bien au-delà des traditionnelles "Eglises pacifistes" comme les Mennonites, les Églises de Frères et les Quakers.
Parmi les Eglises ayant pris clairement position contre la guerre figurent l'Eglise Catholique Romaine, les Eglises Protestantes dans leur grande majorité et les Eglises Orthodoxes. Leurs responsables ont plaidé pour la modération. On y retrouve des responsables de l'Église Evangélique Méthodiste (EEM); l'Eglise Presbytérienne; l'Eglise Évangélique Luthérienne en Amérique; l'Eglise Baptiste Américaine; l'Eglise Chrétienne (les Disciples du Christ); l'Eglise Unie du Christ; l'Archidiocèse Orthodoxe grec de l'Amérique; l'Église Orthodoxe syrienne d'Antioche; et l'Archidiocèse Orthodoxe Copte de l'Amérique.
Quelques responsables de grandes organisations et Eglises évangéliques et pentecôtistes conservatrices appuyent l'effort de guerre, mais ce soutien est loin d'être organisé.
La politique de M. Bush a aussi reçu le support de Richard Land, le président influent de la Commission éthique de la Convention des Baptiste du Sud, la plus grande dénomination Protestante aux Etats Unis.
Cinquante responsables religieux affiliés au Conseil National des Églises (NCC), y compris beaucoup d'évêques de la dénomination méthodiste de M. Bush, ont demandé une entrevue au président dans une lettre datée du 30 janvier; ils souhaitent discuter avec lui de leurs objections.
Les délégations représentant le Conseil National des Églises (NCC) ont rencontré le Chancelier de l'Allemagne Gerhard Schröder à Berlin, le Premier Ministre de Grande-Bretagne Tony Blair à Londres, des fonctionnaires français du ministère des Affaires Etrangères à Paris, des fonctionnaires du Vatican à Rome et des fonctionnaires russes à Moscou.
Mais le groupe n'a pas reçu de réponse de la Maison Blanche et et le ton n'a pas cessé de devenir de plus en plus agressif. Le mois dernier, il avait placé un encart dans le journal du Capitole: "le Président Bush les rencontrerait-il, s'ils lui avaient amené Jésus et Moïse?"
Peu de dénominations ont repris à leur compte l'approche du Synode de l'Eglise Luthérienne du Missouri, dont le président, le docteur Gerald B. Kieschnick, avait récemment publié cette déclaration: "nous soutenons les principes bibliques de la guerre juste en vogue chez nous. Mais nos gens ont la liberté de tirer leurs propres conclusions."
Source: The New York Times