Les chrétiens d'une certaine ligne doctrinale doivent renoncer à convertir d'autres chrétiens à leurs propres vues. Voilà ce que demande le «groupe de travail commun» de l'«Eglise Catholique Romaine» et du «Conseil Oecuménique des Eglises» (COE) dans leur rapport commun annuel présenté lors de l'Assemblée Plénière à Harare.
«Cette attitude se nomme prosélytisme; elle est mépris de la réalité chrétienne des autres Eglises ou de leur pratique pastorale présente» et va à l'encontre de toutes les aspirations oecuméniques. C'est aussi une des raisons des tensions croissantes entre Eglises, affirme le rapport. Il y a prosélytisme quand l'enseignement d'une autre Eglise est présenté de façon caricaturale ou couvert de ridicule. On devrait également refuser d'utiliser un pouvoir politique, social ou économique pour gagner de nouveaux membres à sa propre Eglise. La méthode, qui consiste à offrir au «converti» des possibilités de formation, des soins médicaux ou des biens matériels, est par ailleurs critiquée dans ce rapport. Le rapport condamne aussi l'exploitation des besoins, des faiblesses ou le manque de formation des gens. Le groupe de travail oecuménique considère que la façon différente de comprendre la mission et l'évangélisation entre Eglises est une autre cause du prosélytisme. Certains sont convaincus que «l'action salvifique de Dieu passe exclusivement par eux». D'autres ne reconnaissent à la mission que sa dimension sociale ou que sa dimension spirituelle, «au lieu de considérer la mission comme un mandat global».
Source: Reformierte Presse