Le numéro 78 / septembre 2011 du mensuel francophone de l’Eglise Evangélique Méthodiste est en ligne. La crise est propice à la réflexion et au changement de vie. L’éditorial en dit davantage.
Des crises au Christ
JP Waechter
Nous traversons un temps de crises : quand elle n’est pas écologique, elle est financière, à moins qu’elle ne soit tout simplement spirituelle.
L’endettement colossal des États joint à la politique spéculative des banques contribue à ébranler notre société dans ses fondements : les marchés perdent confiance et l’or devient un placement sécurisant. A ce jeu, les banques risquent de restreindre l’attribution de crédits et augmenter les frais bancaires, à défaut de faire elles-mêmes faillite.
De notre point de vue, seul le retour aux sources de notre foi et aux fondamentaux bibliques empêchera l’effondrement final. Quand allons-nous comprendre que l’usure empêche toute culture de développement (voir le commentaire de Ann Pettifor) ? Pour l’heure, les Français font encore appel au crédit au risque d’augmenter leur endettement (de 7% sur un an) ?
Au nom de l’équité et de la justice, le Défi Michée, quant à lui, enfourche un autre cheval de bataille cet automne, la lutte contre la corruption et pour la transparence et comme remède de choc recommande aux pouvoirs publics l’instauration d’une taxe sur les transactions financières. Sera-t-il entendu prochainement du G20 ?
Une crise peut en cacher une autre. La crise économique peut occulter la crise environnementale pressante comme jamais, quand bien même les médias la font passer au second plan (cf. le billet de l’évêque). La sauvegarde de la création demeure et demeurera un axe prioritaire, qu’on le veuille ou non.
L’incarnation du Fils de Dieu fonde et inspire notre engagement : en devenant le centre de nos vies, il nous habilite à mieux servir notre prochain. En nous vouant à Dieu, nous nous dévouons aux humains. « Cieux et terre se touchent quand les cœurs renoncent à leur suffisance, quand hommes et femmes se laissent entraîner dans les chemins de traverse pour y faire découvrir son amour » (étude du pasteur Stefan Zürcher). L’Esprit Saint est envoyé en renfort pour nous aider à « grandir, évoluer pour que toute chose devienne nouvelle » (Schnase).
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