Valérie Beyl (Muntzenheim)
Le groupe de jeunes de l’Eglise Evangélique Méthodiste de Muntzenheim était motivé par un voyage humanitaire missionnaire au Cameroun, à Douala. Le voici de retour pour partager tous les temps forts qu’il a vécus.
Au programme :
- 10 jours de camp biblique et d’échange culturel avec des jeunes Camerounais issus de deux églises évangéliques dont les responsables ont organisé ce camp.
- Puis une semaine de travaux, durant laquelle le groupe s’est réparti en trois équipes.
- Et la dernière semaine réservée au tourisme.
Les premiers jours dans le pays ont été difficiles pour tout le monde. Il s’agissait pour nous de nous adapter à la culture africaine, ce qui nécessite d’oublier nos habitudes de confort : économie d’eau (parfois absente), locaux limités et restreints pour le grand nombre que nous étions… Nous avons dû également nous adapter au climat, en pleine saison des pluies (on n’est pas venu pour bronzer ! Mais la transpiration faisait partie de notre quotidien !!). A côté de ces contraintes, nous avons eu un accueil des plus chaleureux de la part de nos frères et sœurs camerounais, dont l’amour nous a fait oublier tous les désagréments. Nous avons vraiment été surpris par ces gens qui ont si peu de chose, mais qui donnent tout ce qu’ils peuvent. Et au fil des jours, nous nous sommes rendus compte du matérialisme dans lequel nous vivons dans nos pays, parfois superflu. Pendant ce camp, nous avons aussi vécu de grandes choses avec Dieu. Notre slogan était « Bouge-toi pour Douala » ; eh bien, on peut dire que pendant ces dix premiers jours, ce sont les Camerounais qui nous ont appris à bouger pour Dieu, autant par les rythmes entraînants de leurs chants que par leur engagement. Ils ont été chacun un modèle par leur foi et leur attachement à Dieu dans tous les domaines de leur vie. Nous avons reçu beaucoup d’enseignements et d’échanges très enrichissants.
Après ce camp, nous avons pu mettre notre slogan en application, les uns aidant à la construction d’une église, les autres étant à l’hôpital Emilie Sacker, centre de gynéco-pédiatrie. Une équipe y a construit un mur de clôture afin d’isoler l’hôpital de bestioles diverses qui habitaient les buissons environnants, type serpents, lézards… Il s’agissait de s’adapter aux matériaux sur place impossibles à ramener d’Europe (agglos fabriqués au soleil, peu solides). Une autre équipe s’est formée, après avoir évalué les besoins, et mobilisée pour repeindre les sanitaires. Ils ont dû travailler en même temps que les sanitaires étaient utilisés, l’accès ne pouvant y être fermé. Et enfin, celles et ceux qui étaient intéressés par les soins et les enfants, ont apporté leur aide au personnel soignant de l’hôpital. Ces derniers ont aussi dû s’adapter au matériel utilisé et aux techniques « anciennes » avec moins de conditions d’hygiène que ce qu’on peut voir chez nous. Nous avons pu à chaque fois partager et expliquer nos manières de travailler.
Enfin nous n’allions pas revenir en France sans visiter les régions les plus belles du pays ! Après ces quelques jours d’effort nous avons découvert un espace touristique à Kribi, avec ses plages de rêves (comme sur les cartes postales !). Les vagues puissantes, le soleil qui perçait le ciel camerounais, nos peaux blanches prenant tout de même quelques couleurs. Nous avons pu prendre du temps ensemble pour nous découvrir les uns les autres, avec nos amis camerounais, encore plus profondément. Nous avons pu prendre du temps avec Dieu et réaliser les enseignements que nous avions reçus pendant les dix premiers jours de camp.
… Quelques jours de repos, enfin presque, la maladie ne nous épargnant pas…
Nous avons tous, durant ce séjour, vécu énormément de choses, alors si vous voulez en savoir plus, n’hésitez pas à venir nous rencontrer ; vous savez où nous trouver !
Source: EEMNI