Royaume Uni, Torquay: Foi, Ministère et Église, mots clés du discours du nouveau Vice-président John Bellde la Conférence Méthodiste de Grande Bretagne

Le nouveau Vice-président de la Conférence Méthodiste de Grande Bretagne 2005/6, John Bell, est un cadre d’entreprise à la retraite du district de Chester et Stoke. Il a suivi sa formation dans les établissements secondaires de Sunderland et Newcastle, étudié plus tard l’Économie à l’Université de Manchester et la Gestion Industrielle à l’Université de Leeds. Il a épousé Jeanne et a deux enfants adultes, Alison et Martin. John s'intéresse spécialement au rôle de la foi sur les lieux de travail comme à la sélection et à la formation des gens pour le ministère.


Le 26 juin au matin, John a adressé un message aux délégués et invités de la Conférence lors du culte de dimanche matin, devant une assemblée composée de gens fort divers, les invitant à réfléchir sur la foi, le ministère et l’Eglise à partir de leurs propres perspectives. Il a parlé de ceux qui l’avaient profondément influencé et marqué dans son propre itinéraire de foi. Il encourageait chacun des participants présents à faire de même.


En parlant de la diversité liée à la foi, John a fait les remarques suivantes : "Il est probable que nous serons d’autant plus forts que notre assise sera plus large. Gardons-le à l’esprit à l’heure où nous examinons le rapport de la Conférence "le Pèlerinage de la Foi", portant sur notre réflexion commune sur la sexualité humaine. Non, nous ne sommes pas arrivés ; le voyage n’est pas direct ; peut-être ne connaissons-nous même pas la destination finale. Mais poursuivons notre parcours, sans prendre de risque, ensemble.


"Notre foi, avec son amalgame de conviction et d’incrédulité, notre confiance en Dieu en ce jour, même si nous avons des difficultés à articuler ces choses, est la réunion de tout ce qui s’est passé auparavant dans nos vies, peut-être de négatif, de pointu… au fil des années. Comme les deux compagnons sur la route d’Emmaüs, nous poursuivons notre route et nous luttons, et dans ce parcours et cette lutte nous entreverrons Jésus, le Seigneur ressuscité."


Cette diversité spirituelle apparaît dans la diversité des ministères à l’œuvre dans l’Eglise. John a défié les pasteurs ordonnés à avoir du courage et de l’espérance pour l’Église Méthodiste au XXIe siècle. Il a parlé du besoin de reconnaissance et de l’importance du ministère des laïques : "Oui, nous pouvons nous engager dans le travail de l’église rassemblée, mais nous avons l’occasion du siècle d’exercer notre ministère chrétien sur notre lieu de travail ou de vivre notre engagement comme de passer notre temps autrement (soit dans l’éducation des enfants, soit dans sa retraite, soit dans des travaux d’intérêt général, soit dans beaucoup d’autres situations). Quelle merveilleuse occasion nous avons là ! Et pourtant, l’ordre hiérarchique ecclésiastique a tendance à négliger de pareilles opportunités. Quand la commission connexiale recevait les candidats au ministère pastoral, je les interrogeais souvent sur leur vocation au ministère ordonné — la question semblait juste — nous avons été très contrariés par leurs réponses toutes sincères ' je veux me donner à plein-temps au service de Dieu. Je ne peux pas le faire dans un travail séculier : ' oh, non ? Où avez-vous développé ce goût pour le luxe ? Bien sûr je savais ce qu’ils avaient voulu dire, mais leur point de vue me semblait traduire une approche très réductrice des possibilités missionnaires."


Il termine son propos sur le thème du service : "qu’est-ce qui est sûrement au-delà du doute, sinon le fait que l’Eglise soit solide comme du roc. Les gens disent ' ce n’est pas seulement une affaire de nombre : ' non, ce n’est pas seulement une affaire de nombre. Si nous réfléchissons à l’idée vétérotestamentaire du reste d’Israël, peut-être sommes-nous aujourd’hui le reste chrétien en qui Dieu a mis sa confiance. Mais nous ne pouvons pas nous satisfaire que Dieu n’attende rien de nous : le grand mandat assigné par Jésus à ses disciples dans Matthieu 28 — de faire de toutes les nations des disciples est assez direct. Ni la suffisance, ni la panique ne sont de mise, mais la foi et la vision avec une forte dose d’honnêteté et de réalisme."


John croit que le fait d’être partie intégrante de l’Église implique pour chacun des membres quatre défis clefs ; le soutien des fidèles par l’accompagnement pastoral, inventer de nouvelles façons d’être et de vivre l’Eglise, travailler en partenariat avec des membres d’autres dénominations et apprendre à partir de l’assurance et du succès de nos églises partenaires dans d’autres continents.


En guise de conclusion, John a appelé l’Église à être renouvelée dans sa recherche et sa marche avec Dieu, sachant que l’ouverture à la personne et à l’œuvre de Jésus ainsi que le défi du discipulat demeurent essentiels.


Le 26 juin 2005

Source: Église Méthodiste du ROYAUME-UNI