Le président et la vice-présidente de la Conférence méthodiste ont exhorté les gens à faire de la place à Jésus dans leurs maisons et leur vie en ce Noël.
Dans leur message de Noël, les révérends Ken Howcroft et Gill Dascombe demandent aux gens de réfléchir au genre de convive que Jésus pourrait être.
Le message de Noël dans son intégralité :
Faire de la place à Jésus. Qu'est-ce à dire, lui laisser une place à table au repas de Noël? Est-ce lui ouvrir la porte et lui souhaiter la bienvenue à «notre» Noël, dans nos maisons, dans nos églises et dans le monde qui nous entoure (tout comme les Juifs qui laissent souvent une assiette* et ouvrent la porte à Elie lors du repas de la Pâque)? Va-t-il se précipiter pour nous remonter le moral, nous encourager et rehausser l'âme de la fête? Ou va-t-il se glisser discrètement, chaleureux et doux, petit et humble, comme un oncle?
Ou va-t-il venir comme un visiteur avant de prendre le relais comme hôte, comme il le fit avec les deux disciples en marche sur la route d'Emmaüs à la suite de sa crucifixion et résurrection? Car ce n’est pas «notre» Noël, mais le sien. Et il a tendance à venir de façon inattendue, et donc souvent incognito, l'extraordinaire émerge dans l’ordinaire, - tout scintillement de lumière est souvent négligé.
« À la recherche de la lumière, nous attendons dans les ténèbres », comme le déclare l'hymne de Bernadette Farrell. Dans un monde où les gens sont obligés de passer d'un endroit à l’autre. Dans un monde où les gens tentent désespérément de se rendre dans des endroits plus sûrs et plus hospitaliers pour eux-mêmes et pour leurs familles en fuite avec des bateaux qui font naufrage en Méditerranée; ou qui s’enfuient à l’étranger comme des réfugiés pour échapper à la persécution ou à l'oppression dans des endroits comme l'Irak et la Syrie. Tout comme Marie et Joseph qui ont été forcés de se mettre en route et de s’inscrire à un endroit éloigné. Tout comme, plus tard, ils ont dû fuir avec leur enfant loin de la puissance d'Hérode et aller en Egypte.
Certaines personnes attendent dans les ténèbres de leur propre vie. Dans le chagrin, la peine et la tristesse. Des relations rompues, des espoirs avortés et des perspectives brisées. Des personnes exclues, marginalisées ou stigmatisées - parfois à cause de la maladie mentale qui échappe à leur contrôle. Noël peut être une période difficile pour ceux qui sont seuls ou dans le creux de la vague.
Pourtant, dans chacune de ces situations, le Christ intervient comme il l'a fait à la naissance que nous célébrons. Indésirable ou recherché, objet de tous les désirs et prières, il vient. Il ne déchire pas les cieux. Il ne vient pas comme un puissant personnage. Il ne vient pas comme un étranger. Mais comme un petit bébé, né dans la pauvreté et le besoin, humain, vulnérable et dépendant.
En Jésus, Dieu vient au cœur de notre expérience humaine. La divinité du Christ est revêtue de notre humanité pour que notre humanité puisse être revêtue de sa divinité. Comme Charles Wesley l’a écrit:
« Voyez Dieu vêtu de chair, Saluez la Divinité incarnée,
Heureux de vivre en Homme parmi les hommes, Jésus, notre Emmanuel ».
Faites donc de la place à Jésus en ce Noël. Cherchez-le dans les choses ordinaires, cherchez dans l'obscurité la lumière que l'obscurité n'a jamais réussi à éteindre. Célébrez-le là-bas. Répondez-lui là-bas. Devenez comme lui. Que la lumière de son amour se révèle suivant la manière dont vous traitez les autres.
Que nos vies et nos églises soient des lieux où se manifestent la véritable joie et paix en ce temps de Noël. Que la grâce qui est venue dans le monde en ce premier Noël nous remplisse et nous connecte tous ensemble.
Que la bénédiction de Dieu soit avec nous pendant tout ce temps de Noël et tout au long de l'année à venir.
Traduction EEMNI
* dans l'original, une tasse (de thé) !
Église méthodiste de Grande Bretagne