Bénin, Cotonou: l’Etat béninois nomme un médiateur pour résoudre la crise qui déchire l’Eglise méthodiste

 Le médiateur à la présidence de la République, le Professeur Albert Tévoédrjè, a rencontré mercredi le 4 octobre 2006 à l’Infosec de Cotonou, les délégations de l’Eglise protestante méthodiste du Bénin (Epmb) et de l’Eglise protestante méthodiste - Conférence (Epm- Conférence). L’objectif est de relancer le dialogue et faciliter la réconciliation entre ces chrétiens en conflit depuis plus de six années. Revue de presse sur le processus de réconciliation en marche.


Nomination d’un médiateur pour résoudre la crise au sein de l’Eglise méthodiste


Albert Tévoédjrè, médiateur à la présidence de la République béninoise, a invité ce mercredi 4 octobre ses compatriotes à cultiver l'esprit de médiation en vue d'éviter des situations de conflit préjudiciable au développement.


Lors de sa première rencontre avec la presse après sa nomination au poste de médiateur à la présidence de la République en août dernier, M. Tévoédjrè a indiqué qu'on n'a pas besoin d'être en conflit avant de penser à la médiation dont il faut cultiver l'esprit.


Pour M. Tévoédjrè, les conflits entre communautés, religions, groupes ethniques et autres naissent de rien du tout, d'où la nécessité de la mise en place d'un organe chargé de vider tout ce qui peut remettre en cause l'ordre public.


Créé par décret présidentiel le 25 août dernier, l'organe présidentiel de médiation a pour missions, entre autres, d'assister le président de la République dans le règlement par la médiation des différends et litiges de toute nature soumis à son arbitrage sans préjudice des compétences reconnues aux institutions et structures de l'Etat par les lois et règlements.


Il s'agit notamment des différends et litiges nés des rapports entre les personnes physiques ou morales et les administrations de l'Etat, les collectivités territoriales, les établissements publics ou tout autre organisme investi d'une mission de service public.


Depuis sa création, l'organe a reçu 32 dossiers dont le premier relatif à la crise qui secoue depuis plusieurs années l'église protestante méthodiste. 


Les protagonistes de cette crise, qui a occasionné des pertes en vies humaines et dégâts matériels, ont été conviés ce mercredi à la table de négociation par le médiateur.


Résolution de la crise au sein des églises méthodistes au Bénin : Albert Tévoédrjè relance le dialogue entre les protagonistes


Faciliter la réconciliation des chrétiens méthodistes du Bénin en relançant le dialogue pour que les uns et les autres puissent adorer ensemble Dieu dans un esprit apaisé ; c’est la lourde mission que s’assigne dès sa première sortie officielle, l’organe présidentiel de médiation que préside le Professeur Albert Tévoédrjè. A l’occasion de la rencontre qu’il a initiée hier avec les deux protagonistes, le médiateur à la présidence de la République a su bien préciser et justifier le contexte de son intervention pour la résolution d’une crise entre ces deux communautés qui sont au fait des personnes morales privées. « Je ne suis pas un juge ; je ne suis même pas un arbitre. Dans ce cas précis, je suis un simple facilitateur, le témoin d’un rapprochement nécessaire pour épargner à l’Etat béninois, gardien de la paix civile et sociale des préoccupations inutiles », déclarait le médiateur. Cependant, le Professeur Albert Tévoèdjrè dans son rôle de facilitateur a une mission capitale à accomplir dans la résolution de la crise qui a déjà duré plus de six années. Ainsi, son message à l’endroit des deux camps se résume comme suit : « au point où vous êtes parvenus après tant de mois, tant d’années de déchirements et de dégâts irréparables, face aux dures réalités issues ou des faits ou du droit ou de la vie communautaire, je voudrais, la nation entière voudrait prier avec vous pour obtenir du Tout-puissant la grâce, le courage, l’intelligence de l’humilité salvatrice et rédemptrice, celle qui répondra à la volonté profonde de l’immense majorité des fidèles méthodistes dont vous avez la lourde charge ». Autrement dit, le médiateur invite les responsables des deux églises à réfléchir pour définir les méthodes à utiliser et les initiatives à entreprendre pour ramener la cohésion sociale, le dialogue pour que tous les chrétiens méthodistes adorent ensemble Dieu dans un esprit apaisé. De leurs côtés, les deux responsables ont éprouvé le besoin d’en finir avec une querelle qui a trop duré. « Je n’ai jamais été accroché au pouvoir mais à l’ordre et à la foi et je réitère notre engagement à l’Epm-conférence à travailler pour le dialogue », promet le pasteur Moïse Sagbohan. Son homologue de l’Epmb, le pasteur Simon C. Dossou n’est pas lui non plus contre l’instauration du dialogue. Toutefois, dit-il, dans un Etat de droit, on doit rester logique avec soi-même. Le droit a été dit et cela doit pouvoir aller jusqu’au terme de son parcours et son application dans un Etat de droit doit être une réalité, avertit-il. Mais il conclut : « nous sommes résolument engagé dans cet esprit de retrouvailles, de reconstruction d’une église unie et forte ». Et « si telle est vraiment votre vocation, j’ai confiance et tout le peuple béninois a confiance que vous mesurez pleinement vos responsabilités. Même si je le redoute, j’ai foi que le divorce n’est pas inéluctable. J’ai foi en ce que m’a dit à plusieurs reprises le Très Révérend Pasteur Moïse Sagbohan : « Il faut relancer le dialogue », j’ai foi en la parole du Très Révérend Pasteur Simon Dossou qui salue « l’effort de se retrouver dans un esprit apaisé pour adorer ensemble », conclut le médiateur tout en précisant : « Bientôt ce sera Noël, les adieux de l’année qui s’achève et l’accueil de l’année qui vient. C’est le temps du renouveau, de la renaissance. C’est le temps favorable, le temps du changement ».


Le message du médiateur Albert Téovoédjrè aux chrétiens méthodistes


Très reverends pasteurs, Honorables invités, Mesdames, Messieurs,

Dès le mois d’Août 2006, aussitôt après la création de l’Organe Présidentiel de Médiation, vous avez éprouvé le besoin de faire appel à cette nouvelle structure logée à la Présidence de la République, pour faciliter la réconciliation des membres de l’Eglise méthodiste. Voici de nombreuses années que persiste cette malheureuse crise. Des essais de médiation ont été tentés. Des recours devant diverses juridictions ont été introduits- Cour constitutionnelle, tribunaux divers, Cour d’appel, Cour suprême -Des arrêts ont été rendus. J’ai eu la chance d’accueillir à plusieurs reprises les dirigeants de vos deux communautés. J’ai écouté attentivement. J’ai lu patiemment les correspondances, comptes-rendus et déclarations. Je me suis entretenu avec le Président de la Cour suprême. Je viens aujourd’hui vous restituer les impressions que je retire de ce douloureux exercice. Je ne suis pas un juge ; je ne suis même pas un arbitre. Dans ce cas précis, je suis un simple facilitateur, le témoin d’un rapprochement nécessaire pour épargner à l’Etat béninois, Gardien de la paix civile et sociale des préoccupations inutiles. Le décret instituant la fonction de Médiateur exclut en effet les différends entre personnes morales privées. C’est uniquement les responsabilités de l’Etat, si elles sont engagées ou susceptibles de l’être qui créent la nécessité d’une vigilance, d’une prévention. C’est de cela qu’il s’agit aujourd’hui. De tout ce que j’ai vu et entendu, je retire l’impression très nette que la volonté est forte de retrouver une Eglise méthodiste unie, mobilisée pour le service chrétien et la solidarité entre ses membres.


J’ai parfois perçu de manière insistante la peur de la violence.


J’ai vu des dirigeants d’associations de femmes et de jeunes, déterminés à se regrouper pour peser fortement dans la balance et faire aboutir une vraie réconciliation. Voilà ce que j’ai vu, entendu et ressenti. Hors de vos deux communautés, la société béninoise tout entière s’interroge. Elle respecte et apprécie l’Eglise Méthodiste, Une des toutes premières au Bénin. Elle reconnaît ses efforts dans tous les domaines, ses élans de spiritualité, ses œuvres de développement. Notre communauté nationale éprouve un grand chagrin en observant ce qui est perçu par beaucoup comme une lutte de pouvoir dans une Eglise de service. C’est vous qui nous enseignez la précarité de toutes choses, surtout la vanité du pouvoir humain. C’est de vous que s’impriment en nous les vérités qui remuent et transforment : « Vanitas vanitatum et omnia vanitas »- Vanité des vanités, tout est vanité- surtout que nous l’avons tous appris, parfois à nos dépens : « Tenir au pouvoir est une faiblesse qui obscurcit le jugement » et « Tout pouvoir livré à lui- même devient fou »...


Alors, la seule chose que je me sens autorisé à vous livrer en ce jour, la voici : Au point où vous êtes parvenus après tant de mois, tant d’années de déchirements et de dégâts irréparables, face aux dures réalités issues ou des faits ou du droit ou de la vie communautaire, je voudrais, la nation entière voudrait prier avec vous pour obtenir du Tout-Puissant la grâce... le courage, l’intelligence de l’humilité salvatrice et rédemptrice, celle qui répondra à la volonté profonde de l’immense majorité des fidèles méthodistes dont vous avez la lourde charge.


De quelles méthodes ferez -vous usage et quelles initiatives susciterez-vous pour éviter la violence qui menace et d’avance condamne ? Je voudrais vous prier au nom du Président de la République,garant de notre Constitution de cohésion sociale, de prendre le temps (Je réfléchir sérieusement à ces graves questions. [Réfléchissons en citoyens. Réfléchissons en chrétiens.

Citoyens, nous sommes régis par une Loi fondamentale, elle - même soutenue par des institutions qui garantissent la paix sociale.


Chrétiens, nous connaissons nos obligations et nos espérances évangéliques qui n’ont rien de commun avec l’esprit de haine et l’humiliation de l’autre. Et si nous avions le moindre doute sur la conduite à tenir, pourquoi ne pas nous laisser guider par le Christ lui-même ? -Rendons à César ce qui est à César et remettons à Dieu ce qui lui revient de plein droit : notre abandon à son amour qui est toujours juste et dépasse toujours toutes nos attentes. Réfléchissez donc chacun de votre côté et à votre manière en vue de nous dire dans quelques semaines les démarches que vous suggérez pour aboutir à un minimum de consensus porteur de progrès à partir de la situation que nous imposent les faits de tous ordres -tels que nous les connaissons tous aujourd’hui. Laissez-moi vous faire un aveu. Préoccupé par la perspective de notre rencontre d’aujourd’hui, j’ai profité de ma dernière mission en Europe pour m’arrêter un week -end au Carmel de la Paix à Mazille, petit village près de Cluny en France. C’était à l’occasion du centenaire de Léopold Sédar Senghor. Parmi nos thèmes de réflexion figuraient l’amour et le pardon. Nous avons fini par conclure que l’amour et le pardon se confondent et sont consubstantiels -pour parler le langage des théologiens. Consubstantiels comme le prescrit la prière de Jésus lui-même qui définit le pardon comme l’abandon de toutes les dettes.- « débita nostra » contre « debitoribus nostris », voilà l’échange et le contrat- Seul l’amour justifie une telle démarche libératrice que nous confirme V Apôtre Paul dans son Epitre aux Romains :

« N’ayez de dette envers personne, si non la dette de l’amour que vous vous devez les uns aux autres. Celui qui aime les autres a obéi complètement à ce qu’ordonne la loi ». (Romains -13,8)

C’est cela qui nous est demandé ici et maintenant parce que nous sommes devant des hommes et des femmes qui, outre la loi commune de la République, revendiquent et pratiquent l’Evangile, le dépouillement personnel, le service à tous. Si telle est vraiment votre vocation, j’ai confiance et tout le peuple béninois a confiance que vous mesurez pleinement vos responsabilités. Même si je le redoute, j’ai foi que le divorce n’est pas inéluctable. J’ai foi en ce que m’a dit à plusieurs reprises le Très Révérend Pasteur Moise Sagbohan : « II faut relancer le dialogue » J’ai foi en la parole du Très Révérend Pasteur Simon Dossou qui salue « l’effort de se retrouver dans un esprit apaisé pour adorer ensemble ». Relancer le dialogue pour adorer ensemble dans un esprit apaisé, nous pouvons encore y arriver en prenant en compte chaque avancée, chaque épreuve, chaque opportunité dans chacune de nos diversités. Bientôt ce sera Noël, les adieux de l’année qui s’achève et l’accueil de l’année qui vient. C’est le temps du renouveau, de la renaissance. C’est le temps favorable, le temps du changement. Nous, à l’Organe Présidentiel de Médiation, nous attendrons patiemment les possibilités que vous nous indiquerez alors pour une démarche de respect mutuel, de pardon mutuel et d’ad ration commune partout et toujours. Ce sera déjà l’essentiel de notre mission à votre servIce. Qu’à jamais le nom du Seigneur soit béni...Amen.

Albert Téovoédjrè


La communauté Xwla rend grâce à Dieu pour la nomination d'Albert Sègbégnon Houngbo


Le samedi 07 octobre 2006, dans les locaux de l'église protestante méthodiste conférence de Yénawa à Cotonou s'est tenue un culte d'action de grâce et de reconnaissance à Dieu pour la nomination de M. Albert Sègbégnon Houngbo au poste de Ministre Délégué Chargé du Budget auprès du Ministre du Développement, de l'Economie et des finances. Cette nomination intervient dans le cadre de l'équilibre interrégional, une réalité à laquelle aucun leader politique ne peut échapper. Parmi les invités on notait la présence de députés à l'Assemblée Nationale, des notables et sages Xwla, des membres du cabinet du ministre, des parents et amis.


Cette cérémonie a été pour la communauté Xwla, l'occasion de se réunir pour prier et apporter leur soutien au gouvernement du Docteur Yayi Boni. Elle a été également l'occasion de réunir les frères méthodistes autour de la foi afin que l'oeuvre de réconciliation entamée par le Médiateur à la Présidence de la République soit une réussite. A cet effet, le président de l'église méthodiste protestante conférence a souhaité dans son message que le processus de réconciliation entamé soit d'esprit et non de chair.


Pour la communauté Xwla, la nomination du Ministre Sègbégnon est l'oeuvre de Dieu. Cette communauté s'engage à veiller nuit et jour pour accompagner le gouvernement du Docteur Boni Yayi dans toutes ses oeuvres. Le Ministre Albert Sègbégnon Houngbo dans son message a confirmé à la communauté Xwla qu'il était bel et bien natif de père comme de mère de Avotrou. Il a initié cette rencontre pour corriger la rumeur faisant état que le Docteur Boni Yayi n'avait pas nommé un fils Xwla dans son gouvernement.


Dans ses propos, le Ministre a déclaré que l'église protestante méthodiste du Bénin, est en train d'amorcer de façon sérieuse sa réconciliation. Il a attiré l'attention de chacun et de tous sur la responsabilité individuelle et collective devant Dieu pour ce qui reste à faire. En effet, a-t-il poursuivi, « ... le Seigneur Jésus nous dit que plutôt d'être une occasion de chute pour un de ses enfants, il vaut mieux pour nous de nous attacher une grosse pierre au cou et de nous jeter à la mer ».


« Nos amis ne sont pas conciliants »


C’est en des termes traduisant un profond regret que l’un des protagonistes de la crise qui secoue l’église protestante méthodiste du Bénin s’est confié hors micro à qui veut l’entendre à la sortie de la rencontre initiée par le médiateur de la République. Il accuse son frère ennemi de chercher à attiser le feu de la discorde chaque fois que la famille méthodiste se rapproche d’un dénouement. Il confie que son collègue n’a jamais manqué de saper les propositions qui ont toujours été formulées dans le but de trouver une issue à cette crise. Pour le challenger qui dit être accroché à l’ordre et à la foi et non au pouvoir, il est inconcevable que des hommes reconnus comme des ardents défenseurs de la bible manquent d’attitudes conciliantes dans cette affaire. « Nos amis ne sont pas conciliants.. » a-t-il regretté. « C’est dommage.. » déplore le pasteur.


Commentaire d’Aubin R. Towanou dans le quotidien le Matinal :Tévoédjrè pour la réunification des méthodistes


Annoncée comme une rumeur, la réunification des deux camps qui s’affrontent à la tête des fidèles de l’Eglise protestante méthodiste du Bénin pourrait être une réalité sous la médiation du professeur Albert Tévoédjrè, médiateur à la présidence de la République.


Nous aurions voulu écrire « ...sera bientôt une réalité » mais lorsque l’on sait jusqu’où les protagonistes sont allés dans ce dossier, on est contraint à la prudence. D’ailleurs, en matière de prudence ce n’est pas le professeur qui nous démentirait, il suffit de faire recours au discours qu’il a prononcé hier devant les protagonistes pour s’en rendre compte. A l’issue de cette rencontre tenue hier pour lancer le processus de la médiation, deux préoccupations nous viennent à l’esprit. Il s’agit d’une part de l’opportunité d’une telle initiative et d’autre part sa finalité. Pour ce qui concerne l’opportunité de l’initiative nous estimons qu’elle est opportune à plus d’un titre. Primo, ç’aurait été une faiblesse de la part d’un médiateur à la présidence de la République de laisser une telle situation perdurer pendant que l’Etat lui met des moyens à disposition pour justement prendre de telles initiatives. Secundo, cette initiative est plus que jamais opportune pour éclairer certains Béninois qui trouvent que le décret portant création du poste de médiateur à la présidence de la République est anti-constitutionnelle. Dans l’une de nos précédentes publications, nous expliquions que celui qui a attaqué le décret devant la Cour constitutionnelle ignore certaines réalités lorsqu’il avance que le médiateur s’arroge certaines des prérogatives d’autres institutions de l’Etat. La présente initiative du médiateur à la présidence de la République illustre l’une de ces réalités ignorées par notre compatriote. En effet, il doit savoir que dans le dossier des méthodistes toutes les voies de recours administratives ont été exploitées. Pourtant, la crise perdure et l’intervention du médiateur à la présidence de la République pourrait amener la paix que n’ont pas réussi à faire régner les juridictions administrativement compétentes. Et ceci dans un contexte exempte de tout conflit d’attribution.


Quant à la finalité du processus lancé hier par le médiateur pour réconcilier les frères ennemis qui n’ont aucune raison de continuer dans la division, notre souhait est que ça aboutisse. Et la réconciliation est bien possible. Nous en avons la ferme conviction, puisque, il y a eu sur cette terre des situations qui se sont détériorées plus que la crise des méthodistes béninois mais qui ont connu un règlement parfois surprenant. Très loin de nous les citoyens allemands, divisés en deux par la force des choses, ont tiré leçon de plusieurs décennies de division et ont accepté de se remettre ensemble. La suite, vous la connaissez bien. Ils sont devenus plus forts. Tout près de nous, nous avons le cas de la Renaissance du Bénin avec Nathaniël Bah qui est parti de cette formation politique avec les siens. Une division qui a secoué le parti au point qu’il a fallu recourir à l’arbitrage de la Cour suprême. Quelques années après les deux camps ont repris contact et le retour de l’enfant prodigue a été célébré. Et lorsqu’on sait qu’il devrait y avoir plus de jeux d’intérêt au sein d’un parti politique qu’au niveau d’une organisation religieuse, nous avons la conviction que les religieux devraient avoir plus de raisons d’engager le processus de réunification maintenant que toutes les voies de recours ont été exploitées par ailleurs. Il est clair qu’au bout du processus les fidèles n’attendent que la réunification. Une réunification nécessaire pour honorer la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie dans cette crise. Le retour à l’unité de l’Eglise protestante méthodiste tout court est plus que jamais un impératif. Alors, pourquoi ne pas saisir cette opportunité, la dernière certainement, qu’offre le professeur Albert Tévoédjrè pour enterrer définitivement cette crise qui n’a fait que trop durer. Dans notre rôle, nous ne pouvons que souhaiter bonne chance à chacune des parties que nous invitons à plus de responsabilité. Qu’elles fassent preuve d’ouverture, de disponibilité et d’humilité. Quant au professeur Tévoédjrè, beaucoup de courage et de patience. Qualités que nous lui connaissons heureusement.


Source: Angola press/Fraternité/allafrica.com/Le Matinal/EEMNI