D’ores et déjà, le numéro du mois de mai d’ENroute, mensuel de l’EEM France/Suisse, est en ligne. Il aborde essentiellement les grandes lignes de l’Assemblée générale de l’UEEMF qui s’est tenue le 31 mars et le 1er avril 2007 à Bischwiller.
En voici l’éditorial du pasteur JP Waechter
Esprit de partage
Quand des hommes et des femmes assignent à leur existence le même fondement et les mêmes objectifs, alors s’instaurent entre eux un lien et une fraternité uniques, qui dépassent le simple jeu des convenances sociales. Le partage devient alors leur maître mot.
Telle fut l’expérience de l’église primitive, quand ses membres axés sur le seul fondement jamais posé, Jésus-Christ, ont appris à partager, sans négliger personne, leur bien commun, qu’il soit spirituel ou matériel (Ac 2.45). Telle est aussi l’orientation de notre Union d’églises lors de son assemblée générale à Bischwiller. Dans sa volonté de vivre cet esprit de don et de partage, notre Église a posé un geste significatif et symbolique. Elle a décidé d’allouer à Oikocredit, organisme œcuménique impliqué dans le microcrédit - une somme de 3 000 € pour marquer sa solidarité avec les plus pauvres de la planète.
Dans sa prédication, notre évêque Patrick Streiff insiste sur l’importance du partage pour l’Église en signe de la grâce reçue de Jésus-Christ, car l’Église se caractérise par le sens de la générosité. Le concept biblique de koinonia le résume à merveille : il signifie en grec à la fois communion, participation, mise en commun et collecte. Le méthodisme lui préférera le terme de connexionalité.
Qui dit communion au Dieu trinitaire, dit aussi communion des hommes entre eux. L’Esprit-Saint est l’artisan et le principal agent de cette grâce, de cet amour et de cette communion qui sont à l’origine de l'Église. Comme le dit Saint Cyprien au IIIe siècle, l’Église est « un peuple qui tire son unité de l'unité du Père et du Fils et de l'Esprit-Saint ».
Cette unité et ce lien vital nous engagent tous au partage des ressources, qu’elles soient matérielles ou spirituelles. En écho à cette exigence, l’évêque Patrick Streiff plaide ici pour le soutien financier du corps pastoral à l’Est.
Que souffle donc sur nous le vent de la Pentecôte, synonyme de communion fraternelle et de partage tous azimuts ! Vivons la vraie koinonia en étant solidaires des plus nécessiteux dans l’Église et la société (étrangers, enfants, chômeurs, etc.) ! Dynamisée par l’Esprit-Saint, cette présence aux autres se doublera d’un soutien critique aux pouvoirs publics, comme le suggère le pasteur Pierre Geiser dans son billet d’humeur. Ainsi porterons-nous beaucoup de fruit durable à la seule gloire de Dieu !
Le sommaire de ce numéro est accessible
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