Le congrès annuel oecuménique italien, qui s'est tenu au début du mois d'août à Chianciano Terme (SI), a décrit la situation actuelle comme un état de "schizophrénie sacramentelle", car de part et d'autre on reconnaît le baptême, mais non la Sainte Cène.
Pour une semaine, des spécialistes se sont réunis à Chianciano Terme pour discuter sous la supervision du secrétariat pour les activités oecuméniques (Segretariato attività ecumeniche, SAE). Les experts catholiques romains, protestants (dont font partie les Méthodistes intégrés dans l'Eglise Vaudoise) et orthodoxes se sont concertés sur le sujet "Unis dans le baptême, mais non dans la Sainte Cène".
Pour Paolo Ricca, enseignant à la Faculté théologique vaudoise de Rome, "il y a un blocage dans le mouvement oecuménique" et soulignait "la confusion que nous ressentons toujours à nouveau à nous retrouver séparés les uns des autres juste après avoir pris le temps de tout partager ensemble". Ce serait une forme de schizophrénie sacramentelle.
Le théologien catholique Don Gianni Cereti faisait remarquer que la question encore non résolue de la reconnaissance mutuelle de l'ordination respective des prêtres et pasteurs demeurait le problème fondamental. Bien que la SAE ne soit pas le lieu où de tels problèmes peuvent se résoudre, soulignait-on à la fin de la conférence, les participants appellent néanmoins les Eglises à avancer. "L'amour chrétien", disait la coprésidente Simone Morandini, "incite les Eglises à l'impatience oecuménique et à une recherche de plus en plus urgente de la communion commune."
15 août 2001
rna