Le modérateur de l’Église Unie dit que les paroisses devraient moins se préoccuper de leur survie et davantage de la réponse à apporter aux souffrances et aux besoins du monde.
Dans une lettre pastorale qu’il adresse aux paroisses ce mois-ci, le modérateur de l’Église Unie du Canada, le révérend David Giuliano, offre des mots d’encouragement et leur propose de relever un défi.
« La santé et la vitalité de nos paroisses dépendent de la réponse que nous pouvons apporter à la souffrance du monde qui nous entoure », écrit David Giuliano.
Il ajoute : « La plupart des gens, s’ils prennent contact avec notre Église, le font au niveau de la communauté locale. Votre paroisse est le premier lieu où notre compréhension de l’Évangile entre en contact avec la souffrance et les besoins du monde. »
La lettre souligne que les paroisses devraient se préoccuper moins de leur survie que de la mission de l’Église.
« Certaines de nos paroisses sont en mode de survie. D’autres font l’expérience d’un renouveau par l’Esprit. Dans l’un ou l’autre cas, nous ne devrions orienter notre espérance ni sur notre survie ni même sur notre croissance, mais plutôt sur ce que Dieu peut accomplir à travers nous. Dans le livre du prophète Ésaïe il y a une promesse qui affirme que nous nous épanouirons comme un jardin bien arrosé si nous nous occupons des sans-abri, des affamés et des opprimés. »
Le pasteur Giuliano ajoute que « Jésus le dit encore plus crûment : "Car l’homme qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi et pour la Bonne Nouvelle la sauvera" (Marc 8,35). Nous devons continuellement redécouvrir non pas comment sauver notre vie mais comment la donner pour le Royaume. »
David Giuliano écrit encore : « Je prie que nous soyons de plus en plus nombreux à nous sentir concernés par l’appel de Jésus à nourrir les affamés, vêtir ceux qui sont nus, recueillir les sans-abri, visiter les malades, les personnes isolées ou en prison. Je prie que notre souci de remplir nos bancs fasse place à la passion d’ouvrir l’Église sur le monde. Je prie que nous puissions accueillir les étrangers avec l’hospitalité radicale qui voit en eux et elles la face du Christ – pas des "donateurs identifiables" ou des "membres potentiels de comité" ! Je prie que nos inquiétudes pour nos bâtiments d’église et nos budgets soient remplacés par l’enthousiasme pour la mission de notre Église. »
Le pasteur Giuliano admet que ce défi impliquera pour l’Église le risque de devoir abandonner des possessions et des coutumes familières et précieuses. Cependant, il croit véritablement avoir été élu modérateur parce qu’il a offert à l’Église ces trois mots simples le jour de son élection : « N’ayez pas peur. »
En s’adressant aux délégués-es en août 2006, David Giuliano a dit que chaque fois que les mots « N’ayez pas peur » étaient prononcés dans notre milieu, ils signifiaient : « Dieu s’apprête à faire quelque chose de nouveau et nous invite à y participer ». Il a ajouté : « J’ai la conviction que la peur est, à la limite, ce qui se dresse entre nous et ce que nous pouvons comprendre et faire pour réaliser le rêve de Dieu pour nous à ce moment-ci ».
Dans sa lettre pastorale aux paroisses, il réfère à nouveau à ces trois mots : « N’ayez pas peur ». Voici ce qu’il écrit : « Ces mots nous les entendons tout au long du récit des évangiles. Ils ne sont pas un appel au courage, mais un appel à la foi. Avançons donc dans la foi, et non dans la peur, afin d’embrasser notre appel à la vie. Encourageons-nous les uns les autres à réaliser le rêve de Dieu pour nous et à travers nous pour le monde. »
Jeudi le 4 octobre 2007
Source: David Fines, Responsable des Communications publiques - Église Unie du Canada