La déléguation était conduite par le Très Révérend pasteur Pr. Dickson Kwesi, président du praesidium de la Conférence des Eglises de toute l'Afrique (CETA).
Au lendemain de la publication, mercredi dernier à Yaoundé, de l'"Acte d'engagement" de la Conférence des Eglises de toute l'Afrique (CETA) sur la lutte contre la pandémie du Sida qui décime les populations africaines, l'on était aussi curieux de connaître la position des protestants sur l'usage du préservatif. Interrogé hier à ce sujet, à l'issue d'une audience que venait d'accorder le président Paul Biya à la délégation de neuf personnes qu'il conduisait au Palais de l'Unité, le président du présidium de la CETA a fait preuve d'une extrême prudence. Le Très Révérend pasteur Dickson Kwesi, de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) du Ghana, a déclaré: "la conférence n'a pas discuté du problème relatif à l'usage du préservatif. La CETA est un regroupement des Eglises protestantes qui travaillent cependant en étroite collaboration avec l'Eglise catholique". Une Eglise qui, faut-il le souligner, prône la fidélité ou l'abstinence et condamne l'usage du préservatif.
Au sujet des relations entre l'Eglise et l'Etat, l'homme de Dieu a affirmé que les chrétiens sont tenus de soutenir les efforts des gouvernements lorsque ceux-ci visent le bien-être et l'épanouissement de tous les hommes. Invité à émettre un avis sur l'engagement politique de certains hommes d'Eglise, le Révérend Dickson Kwesi s'est gardé de tout jugement, précisant toutefois que sa compréhension de la parole de Dieu n'était pas incompatible avec la recherche de l'intérêt général poursuivi par l'Etat.
Auparavant, le président du présidium de la CETA n'a pas manqué de rappeler l'objectif des assises de Yaoundé, axées sur le thème général, "rebâtir l'Afrique". Pour lui, il s'agit non seulement de "rebâtir" les Etats, mais aussi les Eglises. Les travaux de la 8e assemblée générale de la CETA se sont achevés hier soir.
28 Novembre 2003
Source: allafrica