Un acolyte conduit le chœur à l’entrée du culte de l’Église méthodiste unie de Jérusalem à Lubumbashi, en République démocratique du Congo en avril 2010. Une photo UMNS de Mike DuBose.
Un reportage UMNS
d’Isaac Broune*
Les Africains méthodistes unis désirent avoir davantage voix au chapitre et être mieux pris en considération, un plus grand partage du pouvoir et la capacité d'adapter certaines règles de l'Église aux contextes locaux.
Un comité d'étude a été créé pour explorer la nature mondiale de la dénomination et procéder à des auditions.
Après une rencontre de responsables d'Églises à travers le continent, le Comité d'étude de la nature mondiale de l'Église méthodiste unie a décidé de travailler à des objectifs qui incluent la définition de l'alliance qui unit l'Église mondiale, le développement de plus grandes liaisons régionales, en explorant la façon dont le «Book of Discipline» (Règlement de l’Église) de la dénomination peut être adapté aux besoins locaux et en examinant le rôle des agences générales aux États Unis et à l’échelle internationale.
Tout au long de leur visite, les dirigeants du comité ont été encouragés par l'Église en Afrique et son grand engagement et désir à servir l'Eglise méthodiste unie.
«Nous avons compris à maintes reprises qu'il s'agissait d'une vision non seulement de répondre aux besoins des gens dans ce pays, mais aussi d'être engagés dans les ministères dans le monde entier», a déclaré l’évêque Scott Jones, président du comité d'étude.
Prise en compte des perspectives mondiales
Le comité chargé d'étudier la nature mondiale de l'église s’est rendu en Afrique au mois d'août dans le cadre de sa mission d'entendre des voix représentatives de la dénomination avant de faire ses recommandations à la Conférence générale 2012, l’instance législative plus plus haute de l'Église.
Les Revs. Forbes Matonga et Bruce Robbins échangent des idées.
Une photoUMNS d’Isaac Broune.
Divisés en quatre groupes, les membres du comité d'étude ont écouté les représentants des Églises de la République démocratique du Congo, du Libéria, du Mozambique et du Zimbabwe du 14 au 17 août.
Le Comité a posé trois questions fondamentales: «Comment Dieu est au travail dans votre Église pour accomplir la mission de l'Église méthodiste unie? Quelles sont les choses qui fonctionnent bien? Si vous pouviez changer une chose dans l'Église Méthodiste Unie, que changeriez-vous?»
L'ensemble du comité a ensuite rencontré à Abidjan du 19 au 22 août, les dirigeants de la Conférence annuelle (régionale) de la Côte d'Ivoire qui leur ont partagé leurs expériences.
Après avoir écouté les dirigeants africains évoquer leur désir d'être davantage au service à la dénomination, le comité d'étude a assigné quatre objectifs aux sous-comités.
Le premier objectif est de développer une alliance aidant l'Église à exprimer sa théologie par des moyens - y compris des traductions multiples de ses ressources - qui servent l'Église mondiale. Comme les Méthodistes unis pensent plus globalement, Jones a dit: «Ils comprennent les différences culturelles dans leurs relations avec les autres».
Un autre sous-comité se penchera sur les moyens d'assurer de plus grandes «connexions» régionales. «En Afrique, il y a trois Conférences centrales. Combien de fois les gens de toutes les parties de l'Afrique se réunissent-ils pour parler de sujets comme l'éducation théologique et d’autres questions qui leur sont liées ?» a demandé Jones.
Les paroissiens chantent un cantique
pendant le culte au Temple Emmanuel de l’Eglise Méthodiste Unie, à Abidjan,
en Côte d'Ivoire. Une photo UMNS de Mike DuBose.
Un troisième sous-comité préparera des recommandations sur les adaptations susceptibles d’être apportées au Règlement de l’Église, pour répondre aux besoins locaux. Un quatrième sous-comité examinera le cas des agences générales de manière à déterminer si ce sont des organismes mondiaux ou des organismes américains.
Voix pleines d'espoir
«Venir en Afrique entendre la voix de l'Église, c’est quelque chose que nous devons célébrer», déclarait l'évêque Benjamin Boni de la Côte d'Ivoire dans ses paroles de bienvenue au comité.
Cet optimisme s’est étendu à l'ensemble de la consultation.
L’évêque John Innis du Libéria, membre du comité d'étude, a déclaré que la visite en Afrique promettait «de grandes choses pour l'Église le jour où le comité achèvera ses travaux».
Boni attend aussi beaucoup de l'étude. Il a dit que la dénomination devait avancer dans «les eaux profondes de l'évangélisation" et l'action sociale avec des politiques efficaces glorifiant Dieu dans le monde.
«Les réalités africaines sont différentes de celles de l'Asie ou l'Amérique. Le comité d'étude a eu le souci d’entendre toutes les parties impliquées dans l'Église mondiale, c’est une préoccupation tout à fait louable, d'autant plus depuis que nous avons tous certaines caractéristiques en commun ainsi que des spécificités », a déclaré Boni. «Nous devons continuer à vivre la dimension mondiale de la dénomination, tout en tenant compte de nos spécificités. Cela est extrêmement important».
* Broune est journaliste méthodiste uni, en poste à Abidjan, en Côte d'Ivoire
27 août 2010 | ABIDJAN, Côte d’Ivoire (UMNS)