Mercredi prochain, le 20 avril prochain, les communautés chrétiennes du monde entier sont invitées à se souvenir d'Asia Bibi et des victimes innocentes de la loi sur le blasphème de plus en plus instrumentalisée pour combattre des ennemis personnels.
Asia Bibi est cette jeune chrétienne pakistanaise condamnée à mort pour blasphème. Elle risque de mourir pour de simples propos concernant l'Islam : son seul tort a été de discuter de religion avec d'autres femmes lors d'une journée de travail ordinaire. Bien mal lui en a pris ! Une querelle s'en est suivie et elle est tombée sous le coup d'une loi qui punit de mort toute personne critiquant le prophète Mahomet.
Asia Bibi a été condamnée à mort. Mais bien qu'elle ait fait appel, elle est en danger au fond de sa cellule. En effet parmi les 600 personnes accusées depuis la promulgation des lois anti-blasphèmes en 1986, pas moins de 33 d’entre elles ont été assassinées en prison par des gardiens ou des codétenus et les victimes sont en augmentation ces dernières années.
Sous la pression des extrémistes, l'état pakistanais ne réagit pas. Ni au scandale d'une condamnation pour blasphème, ni au fait que, bien souvent, les accusations camouflent des conflits de voisinage ou des vengeances personnelles.
En apprenant que les chrétiens du monde entier allaient prier pour elle mercredi le 20 avril, la jeune femme a fondu en larmes et s'est dit « très heureuse parce que le monde entier priera » pour elle. Malgré la maladie, le jeûne de Carême et un physique affaibli, son moral est bon «grâce à la foi en Jésus Christ».
Acat/zenit/eemni