COE: pour les Eglises du COE: être transformé et transformer

"Transforme le monde, Dieu, dans ta grâce". Tel est le thème, en forme de prière, de la 9ème assemblée du Conseil œcuménique des Eglises (COE) qui se tient à Porto Alegre, du 14 au 23 février. Cette prière est aussi un sujet de réflexion pour les membres des comités de l'Assemblée du COE et des groupes de prière. La plénière du 21 février a proposé une synthèse de l'ensembles des réponses et des témoignages. 


Cette séance "est un point de convergence" dans le déroulement de l'Assemblée, comme l'a expliqué Sa Sainteté Aram Ier, président du COE, entre les délégués, les membres des comités et l'ensemble des participants présents. Autour du pasteur baptiste Angélique Walter-Smith, l'animatrice de ce "show", six témoins ont partagé leur "expérience d'une vie transformée par la grâce de Dieu". "Racontez-nous vos histoires" a-t-elle lancé aux participants. 


Joseph Leandro, orthodoxe, interroge l'assistance : "Où se trouve Dieu dans notre monde perverti par la faim, la guerre et les génocides ?". Gracia Violeta Ross Quiroga, représentante d'un réseau de femmes bolivienne atteintes du VIH-Sida, raconte qu'elle est devenue séropositive après un viol. Mais elle a connu la grâce de Dieu à travers la prière et la vie en Eglise. Pour elle, "L'Eglise est un lieu de transformation pour chaque individu en souffrance". Et Joseph Leandro d'analyser : "la transformation vient de la crise. A la question, Où est Dieu ?, je réponds, il est là en ce moment, en train de transformer à travers les douleurs, les souffrances. Pour faire de tout ce mal, du bien".


Diaspora


La condition des indigènes était portée par Carmen Lansdowne, membre de l'Eglise unie du Canada. "Les programmes d'alphabétisation dans nos langues sont une solution aux violences quotidiennes dont souffrent les indigènes. L'Eglise, clame-t-elle, ne peut ignorer ces voix qui viennent de la terre". Dans la même veine, le témoignage de Paula Devejian a apporté un éclairage arménien sur la question de la solidarité, notamment au travers de la diaspora arménienne, après le tremblement de terre de 1988. 


Un témoignage poignant fut celui de Sarah Newland-Martin, handicapée physique: abandonnée à sa naissance par ses parents qui ne supportaient pas l'idée d'avoir une enfants sans jambes. Elle a trouvé la force "à 24 ans, de les retrouver et de les aider, par la grâce de Dieu, à surmonter leur culpabilité". Sarah a participé aux jeux paralympiques de 1980.


Repentance des institutions


La théologienne coréenne Namsoon Kang, vice-présidente de la conférence mondiale des associations d'instituts de théologie, témoigne de sa conversion lors de sa rencontre aux Etats-Unis avec le discours féministe. Pour elle, cette transformation est possible à l'échelle des institutions. "la transformation des Eglises exige la repentance institutionnelle, sans repentance, aucune transformation institutionnelle n'est possible".


22/02/2006

Source: Conseil oecuménique des Eglises (COE)