L'homosexualité n'est pas le seul thème controversé au Rassemblement du Conseil Oecuménique des Eglises (COE) de décembre prochain à Harare, Zimbabwe. L'ordination des femmes est une autre pomme de discorde. Car les Eglises participantes se différencient en profondeur sur ce point. La correspondante de la PANA (Pan African News Agency) Millie Phiri, jette sous ce rapport un regard éclairant sur les Eglises actives au Zimbabwe. L'Eglise Catholique Romaine (qui n'est pas membre du COE) rejette l'ordination des femmes. Pour une fois, les Eglises Orthodoxes sont d'accord avec l'Eglise Catholique Romaine sur la position de la femme. L'Eglise Anglicane est divisée sur ce registre: l'Eglise Anglicane ordonne des femmes en Angleterre, aux Etats Unis, en Nouvelle Zélande, en Australie, en Irlande et en Afrique du Sud mais ce n'est pas le cas chez les Anglicans de la Province d'Afrique Centrale, à laquelle appartient le Zimbabwe. Seules au Zimbabwe l'Armée du Salut et l'Eglise Méthodiste reconnaissent aux femmes la possibilité de diriger des communautés au même titre que des hommes. La pasteure méthodiste Margaret James dira à ce propos: «Je fus la première femme ordonnée au Zimbabwe. Ce fut en 1980. J'ai commencé ma formation en 1977. Actuellement, je suis Secrétaire de Conférence et travaille très étroitement avec l'Evêque.» Il y a encore cinq autres pasteures méthodistes ordonnées au pays, cinq autres femmes sont encore en formation. «Bien entendu, je verrai d'un bon oeil que d'autres Eglises suivent la même voie que nous», pense James dans la perspective du prochain rassemblement du COE. «Mais je crois que le plus grand problème à ce jour est le manque d'assurance de la part des hommes. Certains se sentent menacés dans leur position d'autorité par les femmes.»
Source: EEM News International