Suisse: le COE prend des mesures pour réduire ses dépenses et améliorer son efficacité

 Le Conseil Oecuménique des Eglises (COE) a fait connaître le 17 novembre les plans de réorganisation de son personnel de Genève et de New York en vue de mettre l'accent sur les cinq orientations «historiques» de ses activités: 

- foi et constitution; 

- mission et formation oecuménique; 

- justice, paix et création; 

- affaires internationales, paix et sécurité; 

- diaconie et solidarité. 


Cette réorganisation est inspirée par la nécessité de réduire les dépenses prévues pour 2003 et de réfléchir à la manière dont le COE peut accomplir son mandat de promouvoir l'unité et la coopération entre ses 342 Eglises membres dans le monde. 


Selon le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du COE, «le Conseil, par cette réorganisation, manifeste sa volonté et sa capacité d'apporter une réponse constructive à une situation critique. L'ajustement de l'organisation interne et de la structure dirigeante donnera un profil plus clair aux programmes du COE et renforcera sa coopération avec les partenaires oecuméniques.»


Par cette réorganisation, le COE, confronté à un déficit prévisible de 6.3 millions de francs suisses des recettes par rapport aux dépenses prévues, réduit son budget 2003 de 7.4 millions de francs suisses. Cette somme comprend un excédent de recettes de 1.1 million de francs suisses qui permettra au Conseil de commencer à reconstituer ses réserves et de disposer d'une marge financière. La réduction des dépenses budgétées pour 2003 sera accompagnée d'efforts de mobilisation des fonds, sous forme d'appels aux donateurs actuels et de démarches auprès de nouveaux donateurs possibles. A ce propos, Michiel Hardon, directeur de l'équipe «Mobilisation et contrôle des revenus», déclare que «la réorganisation et les réductions de dépenses qui y sont liées sont un élément essentiel de la politique générale de création de nouveaux revenus du COE. Une organisation plus efficace est essentielle à la qualité de notre travail ;elle augmentera la confiance placée en nous ainsi que, nous l'espérons, l'ampleur du financement fourni par nos principaux partenaires.»


Les difficultés financières du COE sont dues à deux facteurs: la diminution des contributions et les pertes sur les investissements. La combinaison de ces facteurs a obligé à puiser largement dans les réserves du Conseil au cours des trois dernières années. Lors de sa session de septembre 2002 à Genève, le Comité central du COE, organe directeur de l'organisation, a demandé la création d'un groupe de travail formé de quatre membres du Comité central et chargé d'examiner la situation et de conseiller le personnel sur les mesures à prendre en vue de limiter les dépenses. Le rapport correspondant a été soumis aux membres du Bureau du COE et à d'autres membres du Comité central réunis à Genève les 14 et 15 novembre 2002.


A la suite des coupes budgétaires annoncées pour 2003, le personnel du COE sera réduit de 16 équivalents plein temps (EPT) pour compter désormais 141 EPT. Cette réduction se fera par le biais de départs à la retraite, de déplacements d'activités et de postes en coopération avec des partenaires régionaux, de réductions de l'horaire de travail et de résiliations de contrats. 


«Nous espérons que cette réorganisation marquera le début d'une période de stabilité durant laquelle le personnel, les Eglises membres et les milieux qui soutiennent le COE pourront consacrer leurs efforts à relever les défis oecuméniques mondiaux qui se posent à l'heure actuelle» a déclaré Madame Marion Best, vice-présidente du Comité central du COE.


le 17 novembre 2002

Source: Conseil oecuménique des Eglises (COE)