Les représentants de quinze Eglises réunis à Bulawayo, la deuxième ville du Zimbabwe, ont condamné la nouvelle loi sur l'ordre public et la sécurité, qui interdit les rassemblements non autorisés et affecte toutes les réunions religieuses à l'exception des services.
"L'Etat n'a aucun droit de nous interdire de prier et de nous empêcher de tenir des rassemblements pacifiques", écrivent les responsables d'Eglise. "Au nom de nos communautés, devoir demander l'autorisation à l'Etat pour tenir des rassemblements de prières en public nous est insupportable. Nous sommes préparés à accepter les conséquences alors que le monde nous observe", ajoutent-ils en suggérant qu'ils sont prêts à défier la loi.
"La violence est inacceptable et non chrétienne et elle doit cesser immédiatement". "Nous rejetons vigoureusement l'idée selon laquelle il est acceptable d'agresser, de violer, de torturer, d'intimider et harceler des citoyens pacifiques qui ne font qu'accomplir leurs taches quotidiennes et légitimes". Les représentants d'Eglise dénoncent également la description de certains responsables d'Eglise présentés par des médias contrôlés par l'Etat comme des marionnettes au service de gouvernements et organismes étrangers "comme si nous, les Zimbabwéens, n'étions pas capables de penser pour nous-mêmes".
Les responsables représentaient plusieurs dénominations - entre autres catholique romaine, anglicane, évangélique luthérienne, presbytérienne et évangéliques méthodistes. Ils exhortent les partis politiques à s'abstenir de toute violence avant les élections présidentielles, disant que celles-ci ont déjà causé la mort d'au moins 100 personnes et le déplacement de quelque 60'000 familles depuis deux ans.
27.02.2002
Source: eni / APIC