Une guerre avec l'Irak aurait des conséquences désastreuses, voici ce que déclare en résumé une délégation du Conseil National des Eglises (NCC) des USA lors de sa viste au premier ministre britannique Tony Blair. La délégation, dont Melvin Talbert, évêque de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM), faisait aussi partie, a été reçue par Blair, le 18 février 2003, pour une entrevue privée de 50 minutes au Downing Street 10 à Londres. Officiellement, l'entretien avec Blair avait un caractère privé et ne devait pas être rendu public. A la conférence de presse qui a suivi, l'évêque Talbert et six autres membres de la délégation ont laissé entendre que la discussion avait été "engagée, productive et franche". "J'ai trouvé que Blair était un homme cordial, très ouvert, et comme quelqu'un qui nous écoutait vraiment. Nous voulions encourager le premier ministre à engager sa responsabilité de chef d'Etat en faveur de la paix et de la justice," ainsi s'exprimait Talbert.
Jim Wallis, chef de la délégation et éditeur du magazine Sojourners disait qu'avec Blair "on pouvait établir une authentique relation véritable." Wallis: "le gouvernement britannique et le peuple britannique sont plus que tout autre peuple ou que tout autre gouvernement au monde à même d'influer sur cette décision (d'une guerre avec l'Irak)," et ajoutait ensuite: "Je crois que le premier ministre peut être la personne au monde la mieux placée pour en finir avec les blocages mutuels, dont nous faisons justement l'expérience actuellement." Wallis a signalé que Blair tout comme les délégués se parlaient manifestement au cours de leur entretien comme à des chrétiens qui partageant le souci du terrorisme global et des armes de destruction massive. Leurs discussions tournaient autour d'un point important, à savoir le rôle central joué par les Nations Unies pour résoudre ces crises. La délégation a aussi exprimé sa conviction qu'il était décisif pour les Palestiniens et Israël de réussir à résoudre pacifiquement leur conflit.
Dan Weiss de l'American Baptist Church des USA expliquait que la discussion prévue au départ pour ne durer que 15 minutes s'est transformée en une discussion qui a duré presque une heure et d'ajouter: "Nous étions heureux de rencontrer le premier ministre alors que chez nous notre propre président ne voulait pas nous recevoir." La Maison Blanche doit encore répondre à la demande d'un entretien avec le président George W. Bush faite par des responsables d'Eglise. "Nous irons à la Maison Blanche et demanderons une autre discussion avec Bush, sur la base de cette fructueuse discussion avec Tony Blair," disait Wallis.
Le 21.02.2003
Source: EMKNI/UMNS