Un méthodiste chilien parmi les conseillers d’Obama

«Méthodiste, transversal et progressiste, voilà le Chilien le plus influent du gouvernement d’Obama /

Photo

«Méthodiste, transversal et progressiste, voilà le Chilien le plus influent du gouvernement d’Obama !»

Fils d’un évêque fondateur de l’Eglise méthodiste autonome du Chili, Arthur Valenzuela Bowie a écrit à sa soeur Flor que le fait d’être conseiller auprès du président pour les affaires latinoaméricaines au sein du Département d’Etat (Ministère des Affaires Etrangères américain) représentait un grand défi pour lui. « Je verrai comment chercher les forces que Dieu donne pour mener à bien cette tâche difficile. » écrit-il à sa soeur.

Aujourd’hui agé de 65 ans, Arthur Valenzuela Bowie a un parcours atypique. Son père, pasteur méthodiste, épouse une missionnaire étasunienne Dorothy Bowie et deviendra par la suite évêque de l’Eglise méthodiste chilienne. Suite au tremblement de terre de 1960 au Chili, ses parents décident de l’envoyer aux Etats-Unis où la famille se rendait déjà tous les 5 ans. Marchant dans les traces de ses parents, Arthur entreprend des études de théologie, mais uniquement comme un « hobby », dit-il. Il se décide enfin pour des études en sciences politiques.

Au cours de ses études, il soutient le gouvernement d’Allende. Aux Etats-Unis, il découvre et soutient la cause de Martin Luther King. Il a aussi rencontré un certain Ricardo Lagos Escobar, jeune étudiant chilien comme lui à l’université de Caroline du Nord, qui deviendra président du Chili 26 ans plus tard. Arthur Valenzuela a également rencontré des opposants au régime dictatorial de Pinochet et a écrit un livre « La faillite des régimes démocratiques : le Chili » qui lui valut la faveur des groupes d’opposants à Pinochet ainsi que le respect des soutiens du régime du dictateur.

La vie politique de Valenzuela ne se résume cependant pas seulement en terme d’idées. Il a travaillé avec Ricardo Lagos Escobar lorsque celui-ci a entrepris de se préparer pour des élections démocratiques.

En 1993, le président Clinton fait appel à lui pour en faire le conseiller pour l’Amérique Latine au Département d’Etat (Ministère des Affaires Etrangères) jusqu’en 1996. L’année suivante, il a été nommé aux Affaires intéraméricaines du Conseil de Sécurité Nationale qui siégeait à la Maison Blanche.

Malgré ses obligations, Arthur Valenzuela est toujours retourné dans son pays d’origine pour revoir sa famille.

Selon Ignacio Walker, l’ancien ministre des affaires étrangères du Chili, « Valenzuela est transversal, c’est-à-dire qu’il ‘colle’ très bien à la politique de Barak Obama connaissant parfaitement l’Amérique du Sud et les politiques en vigueur. Il saura assumer sa fonction sans langue de bois et a des idées nouvelles et intéressantes. C’est pour cela que le président Obama et Hilary Clinton l’ont choisi. »

13 mai 2009

El Mercurio.com