"Happy birthday to you" - s'écriaient jeudi soir, le 31 juillet, 900 personnes allongées sur le pré face au lac. Elles participaient à l'"European methodist Festival 2003". Ce festival a eu lieu du 30 juillet au 3 août à Hermannswerder près de Potsdam (Brandebourg), à l'occasion de la commémoration du tricentenaire de la naissance de John Wesley. Et il y eut un véritable gâteau d'anniversaire - comme cela se fait pour un anniversaire - ce gâteau fut coupé et distribué à la lueur des torches aux gens allongés sur le pré, il est vrai que le gâteau fut un peu plus grand que d'habitude, et que cette fête de famille comptait plus d'invités que d'ordinaire.
Et ce fut une "rencontre de famille", en effet, bien que les membres de cette famille venus de toutes les parties de l'Europe - de la Finlande au Portugal, de la France à la Russie, de l'Irlande à la Macédoine - avec des invités en provenance du Ghana et de l'Afrique du Sud, du Nigéria et des USA - ne se soient encore jamais vus jusqu'ici. Les 900 personnes de différentes traditions et cultures, parlant diverses langues, se sentaient, en effet, comme une seule "famille" parce qu'ils savaient leurs vies centrées sur Jésus Christ et "agrémentées" par un fondateur d'Eglise qui leur était commun. Et ils parvenaient à se comprendre les uns les autres sans problème en principe - malgré une confusion linguistique babylonienne -
Au cours des études bibliques matinales, les participants et participantes ont médité le sermon sur la montagne, d'autres groupes ont médité ce texte en faisant de la peinture, d'autres encore par des jeux, en petit groupe comme aussi en "solitaire". Ils ont approfondi le sens de ces textes en se joignant à un des 66 petits groupes de discussion
L'après-midi était libre; chacun était libre de prendre des initiatives ou de rejoindre un des 39 ateliers de réflexion sur des questions spirituelles / théologiques (par exemple, "les chances d'un mode de vie missionnaire" ou "la signification des moyens de grâce pour la vie chrétienne aujourd'hui"). Mais on proposait aussi des activités créatives ("danse méditative" ou "football").
Les soirées communes dans la grande tente étaient présentées chaque fois par les représentants des conférences centrales participantes. Pour plusieurs, la soirée de vendredi est particulièrement mémorable: "La réconciliation" était le grand mot-clé cité par l'Europe centrale et l'Europe de sud. Mirce Tancev de la Macédoine a évoqué les camps de jeunesse qui culminaient finalement dans le lavement des pieds mutuel entre Croates et Serbes, entre Macédoniens et Albanais - et ce après un déchaînement de haine et une longue guerre entre les peuples. Eva Csernék donnait un aperçu du travail spirituel, mais aussi diaconal et social parmi les tziganes Roms en Hongrie. Qu'en cet automne un tzigane rom commence ses études théologiques et soit bientôt le premier pasteur tzigane rom à la tête d'une communauté tzigane Rom est une source de joie. Une jeune femme de la République tchèque, Anna Cervenakova, a présenté une prédication émouvante sur ce mot-clé de "réconciliation". En partant d'observations qu'elle a faites dans la ville de Berlin en rapport avec la Seconde guerre mondiale, elle a montré comment la réconciliation était possible au niveau personnel comme au niveau politique ainsi qu'entre les Eglises qui s'appellent toutes "chrétiennes".
Karl-Heinz Hecke
23.08.2003
Source: main-rhein.de