Beaucoup de communautés locales vivantes offrent des cultes à la fois traditionnels et contemporains. Photo UMNS de Ronny Perry. Voir la galerie
Un reportage UMNS
de Heather Hahn*
La prédication fondée sur l'actualité, les styles de culte variés, une direction laïque efficace et les petits groupes.
Sur ces points, les communautés méthodistes unies peuvent faire dès maintenant des progrès, devenir plus vivantes et renforcer la dénomination, disent les membres de l' «équipe Appel à l'action» (the Call to Action Steering Team).
L'équipe de 16 membres, qui inclut des pasteurs et des laïcs, s’est rencontrée du 23 au 25 août à Nashville, au Tennessee, pour commencer à élaborer des recommandations sur la façon dont l'église peut devenir plus efficace en faisant des disciples et inverser ainsi la tendance au déclin constatée aux États-Unis (nombre de membres à la baisse).
L'équipe a basé ses discussions sur les conclusions de deux études qu'elle a commandées à des chercheurs indépendants. Les rapports publiés en Juillet dernier comprenaient une «évaluation opérationnelle de l'Eglise connexionnelle» et un aperçu sur la «vitalité des communautés locales».
L’évêque Grégoire V. Palmer du Diocèse de l’Illinois qui est à la tête de l'équipe a déclaré que le groupe envisageait de présenter de «solides recommandations» sur les activités de l'Église au Conseil des évêques de la dénomination et à la Table connexionnelle en Novembre.
Bien que le groupe ferraille encore sur des détails, les membres de l'équipe ont souligné qu’à partir de l’analyse des données, les églises locales pouvaient prendre un certain nombre de mesures sans attendre des consignes de la part des évêques ou de la Conférence générale, l’instance législative la plus haute de la dénomination.
«Nous savons qu'il existe des communautés vivantes, et nous savons qu'il est possible d'en avoir plus encore», a déclaré Fred Miller, un consultant qui a guidé l'équipe dans sa réflexion. Miller est le président de la société «Chatham Consulting Group» et membre de la «First United Methodist Church», à Chatham, Massachusetts.
Des églises de toutes tailles
Dans le cadre du "Projet de recherche Communautés Vivantes", la firme de consultants «Towers Watson» a mesuré la vitalité des communautés locales en fonction de la fréquentation, la croissance sur cinq ans, le nombre de professions de foi et les dons annuels par participant.
L'entreprise a analysé les données de 32.228 églises méthodistes unies en Amérique du Nord et classé 4961 congrégations, soit 15 %, comme des communautés «très vivantes».
L’évêque John Hopkins du Diocèse de l’Est de Ohio, à gauche, et Tammy
Gaines, vice-présidente de «Abingdon Press», prennent part à un culte célébré lors d’une rencontrée initiée par «Call to Action». Photo sur le Web seulement de Heather Hahn.
Alors que les grandes églises ont tendance à être plus vivantes que les petites églises, l'entreprise a constaté l’existence de communautés «très vivantes» de toutes tailles, dans tous les groupes ethniques, dans tous les pays et en milieux rural, urbain et suburbain. En outre, l'entreprise a constaté des communautés «très vivantes» qui sont théologiquement conservatrices et théologiquement libérales.
Ces églises ont tendance à avoir en commun ce que l'étude a identifié comme étant les 16 "moteurs" de la vitalité qui relèvent des grandes catégories suivantes : l’efficacité pastorale, le culte, la direction des laïcs et les petits groupes.
Efficacité pastorale
Selon l'étude, les pasteurs efficaces sont ceux qui poussent, entraînent et forment les laïcs dans un rôle de leader ; ils influencent les actions et les comportements d'autrui pour accomplir le changement, ils travaillent avec les communautés locales pour atteindre des objectifs significatifs et fournir des prédications stimulantes et aux prises sur l'actualité.
La recherche a également montré que le ministère pastoral contribue à la vitalité de la congrégation. On constate généralement qu’un pasteur est efficace dès la troisième année. Si un pasteur est efficace d'ici là, ce succès est susceptible de croître au fil du temps pour atteindre le niveau le plus élevé à 10 ans ou plus.
Culte
Les Églises prévoyant des cultes traditionnels et contemporains ont également tendance à être plus vivantes. L’enquête a révélé que les cultes traditionnels devraient inclure une prédication tirée de l'actualité et les cultes contemporains devraient être multi-médias.
L'étude a également constaté que les cultes contemporains fonctionnent mieux lorsque la musique fait écho à ce que les gens entendent à la radio. Ces services peuvent utiliser des hymnes traditionnels, mais ils feraient mieux d'avoir des chants syncopés.
Responsabilité des laïcs
Il est également essentiel à des communautés vivantes de compter une direction laïque. Les églises les plus vivantes avaient de 25 % à 50 % de participants engagés à des postes de responsabilité au cours des cinq dernières années.
Les fidèles lèvent leur main à l'Église Unie de Rogers Park de Chicago.
Photo UMNS de Ronny Perry.
Ces Églises ont donc une direction laïque tournante avec des personnes partageant leurs dons de multiples manières au fil du temps. Les gens ne servent pas année après année dans la même position. Des responsables laïcs efficaces manifestent également une foi personnelle vivante. Ils participent à des disciplines telles que la prière régulière et l’étude de la Bible, assistent au culte hebdomadaire, donnent proportionnellement à leurs revenus, se joignent à des initiatives missionnaires et partagent leur foi avec les autres.
De petits groupes et des programmes
De petits groupes efficaces peuvent prendre une variété de formes, relève l’enquête. Ils peuvent prendre la forme d’études bibliques, de groupes de femmes ainsi que des groupes organisés autour de missions ou d’intérêts communs. Des communautés vivantes ont donc tendance à avoir des programmes distincts pour les enfants et les jeunes.
Aller de l’avant
Judy Benson, membre de l'équipe et responsable laïc de la Conférence Annuelle (régionale) d’Oklahoma, envisage d'intégrer les résultats de cette étude sur le leadership laïc efficace dans les ateliers de responsables d'Eglises.
«Nous allons mettre un accent important sur l’aide à apporter à une personne souhaitant être responsable dans une église pour qu’elle soit plus créative, dit-elle. «Et il n'y a pas de raison que d’autres églises ne puissent pas faire la même chose».
Les membres de l'équipe se disaient seulement soucieux d’amener l'Église à se concentrer sur ces facteurs ; s’ils y parviennent, ce serait une avancée significative.
«La responsabilité première de chacun à tous les niveau de notre système - le clergé, les laïcs, les agences générales, les conférences - est de subordonner notre ministère aux «moteurs de la vitalité», a déclaré M. Miller. «Parce que si nous sommes une église plus vivante, nous ferons plus de disciples de Jésus-Christ».
*Hahn est un reporter multimédia de l’Agence de presse évangélique méthodiste.
26 août 2010