L’AFVIC et la Cimade lancent un cri d’alarme sur la situation des demandeurs d’asile et des réfugiés statutaires qui sont actuellement maintenus dans des lieux d’enfermement au Maroc.
Dans un nouveau document relatant une mission dans le Sud Maroc[1] et par des contacts réguliers par téléphone, l’AFVIC et la Cimade ont constaté que plusieurs dizaines de demandeurs d’asile, dont la demande est en cours d’examen par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), ainsi qu’un réfugié statutaire étaient enfermés dans des camps militaires dans les régions de Guelmin et de Nador. Bien que porteurs d’une attestation délivrée par la représentation du HCR au Maroc, ils sont menacés d’être reconduits dans leur pays d’origine au mépris du principe de non refoulement inscrit dans la convention de Genève relative à la protection des réfugiés dont le Maroc est signataire.
Alors que les ambassades de plusieurs pays africains ont pu accéder aux lieux d’enfermement pour préparer le retour de leurs ressortissants, le HCR n’y a toujours pas accédé et ainsi n’a pu assuré son mandat de protection prévu par ses statuts.
L’AFVIC et la CIMADE demandent au HCR de bien vouloir tout mettre en oeuvre afin d’assurer son mandat de protection et au Maroc, de veiller à la garantie effective des droits des demandeurs d’asile et des réfugiés, en particulier celui de ne pas être refoulés vers un pays où leur vie ou leur liberté seraient menacés.
19 octobre 2005
[1] AFVIC-CIMADE, « MAROC Enfermement des étrangers et renvois collectifs »,
Source: AFVIC-CIMADE