L’évêque luthérien allemand, Wolfgang Huber, s’est félicité de la libération du chrétien Abdul Rahman en Afghanistan. Mais malgré cette bonne nouvelle, le problème de base est toujours là : l’application de la charia quand un musulman se convertit à une autre religion est en contradiction avec les droits universels de l’homme, selon Huber.
Même si Rahman trouve un asile dans un pays occidental, il ne pourra pas être réuni avec sa famille, ce qui était, après tout, sa raison principal pour retourner en Afghanistan. Huber est le plus haut représentant des 25,8 millions de protestants allemands.
Rahman s’est converti au christianisme il y a 16 ans alors qu’il travaillait pour une agence humanitaire chrétienne en Allemagne.
Après sa conversion, sa femme a demandé le divorce. Il est retourné en Afghanistan en 2002 car il ne pouvait pas obtenir le droit de résidence dans l’Union européenne. Il a alors tenté d’obtenir la garde de ses filles âgées de 13 et 14 ans, ce qui l’a fait arrêté pour apostasie.
Ce crime est considéré comme passible de la peine capitale par la loi islamique, la charia, qui fait partie de la constitution afghane. Rahman a refusé de renier sa foi chrétienne devant le tribunal.
Des dirigeants occidentaux, tant politiques que religieux, ont réclamé sa libération au président Hamid Karzai. Finalement, les charges ont été abandonnées. Des fonctionnaires de la justice ont émis des doutes sur la santé mentale de Rahman. Or, sous la charia, les personnes mentalement perturbées ne peuvent être punies.
Rahman a été libéré de prison le 28 mars et a disparu. L’Italie a offert au chrétien de 41 ans l’asile.
Pendant ce temps, l’ISHR (société internationale pour les droits de l’homme) de Francfort en Allemagne a fait connaître le sort pitoyable de plusieurs autres chrétiens convertis en Afghanistan. Trois d’entre eux, au moins, ont été condamnés à mort pour apostasie l’année dernière. Ils sont maintenant dans le couloir de la mort, en attente de leur exécution, selon l’ISHR.
30/03/06
Source: idea/vox dei