L’image de la caravane évoque le mouvement, le cheminement, le déplacement. L’expérience fondatrice du peuple d’Israël est celle de la caravane vécue pendant 40 années au désert. Les prophètes rappelleront sans cesse au peuple le souvenir de cette époque, et à travers ce souvenir le sens de ce que peut être un peuple en mouvement, un peuple qui chemine.
L’image de la caravane évoque aussi le campement, à travers l’image de la tente, de la hutte. On fait campement pour se reposer, se ressourcer, pour établir commerce avec un environnement nouveau. Le lieu de campement est choisi pour les qualités et les vertus qu’il offre. On s’y arrête non pour y rester définitivement pais pour un temps plus ou moins long. C’est un temps qui fait trace, qui laisse des empreintes.
La Caravane des Femmes pour la Paix reprend à son compte cette symbolique du cheminement et du campement.
C’est un cheminement qui est géographique. Il s’inscrit en effet dans un parcours à travers l’ensemble des Eglises de la Cevaa. Mais c’est un cheminement qui n’est pas seulement géographique. Il est spirituel ; il est biblique, théologique. Il interroge le sens des choses et de la vie. C’est une quête qui au plus profond des consciences et des cœurs, s’en va rechercher les ressources susceptibles de donner une chance à la paix, de faire naître la réconciliation.
C’est un campement. Il est physique, géographique. Il est également immatériel et symbolique. C’est le campement des forces de la paix. C’est installer la paix, là où il y a la violence et l’incompréhension ; c’est mettre des mots sur des choses et des réalités qui tuent parce qu’elles ne sont pas parlées ; c’est ouvrir ce qui est fermé et l’ensemencer avec les forces de la guérison.
Le comité de pilotage de ce grand projet a été nommé. Il est constitué de Monica Barolin et du pasteur Marie-Claire Kaemo pour la région Pacifique et Amérique Latine, de Magalie Andral pour l’Europe, du pasteur Chantal Gohungo pour l’Afrique de l’Ouest, de Perle Ravoninjatovo pour l’Océan Indien et l’Afrique Australe, et d’Henriette Mbatchou pour l’Afrique Centrale. Ces femmes, fortement engagées dans leurs Eglises et pour la paix, sont déjà à pied d’œuvre pour mettre en route la caravane.
Ce sont les femmes de l’Eglise Evangélique au Maroc (EEAM) qui entament cette longue route, laquelle aboutira à l’Assemblée Générale de Neuchâtel en octobre 2008. Après le Maroc en juin, les Eglises du Sénégal accueilleront la Caravane. Ce sera ensuite le tour de l’Eglise Unie de Côte d’ivoire en août, puis celui des Eglises du Togo en septembre, et celui de l’Eglise Protestante Méthodiste du Bénin en octobre. La Caravane poursuivra sa route avec les Eglises d’Afrique centrale à partir du mois de novembre.
Un lancement officiel a eu lieu à Marrakech le 25 mai. C’est un spectacle des migrants évoquant leur propre histoire de galère et de souffrance qui a donné le ton des festivités. Des rencontres de femmes, migrantes, protestantes, catholiques, musulmanes, sont organisées tout au long du cheminement qui conduira la Caravane de Marrakech, à Casablanca, à Fès, à Rabat, et à Ifrane.
Magalie Andral accompagne les femmes du Maroc, puis ira avec elles vers les femmes du Sénégal. Elles emmèneront avec elles un rouleau en tissu sur lequel chaque Eglise pourra tisser son message de paix pour le Monde.
Le Conseil a chargé Philippe Girardet de reprendre la coordination du projet Caravane. Philippe a mis en place, ici à Montpellier, une équipe de suivi de la Caravane dans laquelle se retrouvent notamment Magalie Andral, Eléonore Léveillé, Thorsten Bongartz, Cyril Legrand.
Cette équipe de suivi, en lien avec le Comité de pilotage, va désormais conduire cette action, lui donner une structure de développement et un cadre de suivi. Vous pouvez vous adresser à cette équipe pour toute information concernant ce projet : caravane@cevaa.org .
Dés les premières activités, des informations vous seront données régulièrement sur le site de la Caravane : www.caravane.cevaa.org. Ce site spécialement dédié à la caravane vous permettra de prendre le pouls des manifestations au fur et à mesure de leur déroulement. Ce sera notre lien, notre façon d’être ensemble dans cette belle aventure. Ce lien, nous le voulons vivant, permanent, quotidien !
P.-S.
jeudi 31 mai 2007
Source: CEVAA/SPCM