En 1995 un sondage CSA recensait les protestants français. Dix ans après, le quotidien catholique la Croix et l’hebdomadaire protestant Réforme brossent le nouveau visage des protestants français à partir d’un sondage réalisé par CSA et publié le mercredi 12 avril .
Depuis le dernier sondage de 1995, le monde protestant a profondément évolué. La percée des évangéliques modifie autant les valeurs que les positions éthiques et politiques de ces protestants français.
Réforme mène son enquête à Orléans, à Lyon, à Rouen, et en région parisienne et propose dans son numéro spécial des témoignages et des portraits au coeur de cette mouvance évangélique.
La Croix, sous la plume d’Elodie MAUROT, tient le protestantisme pour une minorité vivante qui se porte plutôt bien, soit 4% de la population française (contre 3% en 1995) et les évangéliques en représentent quelque 25%. Bref, il est loin d’avoir perdu sa force d’attraction. Et de noter aussi à la satisfaction générale la grande unité des protestants sur le plan des valeurs, même si les évangéliques continuent de se distinguer par un plus grand rigorisme moral. « Je crois que cette grande homogénéité est liée au fait que nous sommes une minorité et que cela teint nos raisons d’adhérer au protestantisme et nos valeurs, souligne le pasteur Jean-Arnold de Clermont, président de la FPF. Cette spécificité de minorité nous unit plus que la culture biblique qui, à la lecture de ce sondage, prend certains bleus».
Le quotidien catholique se réjouit enfin de constater que les protestants dans leur grand ensemble ne procèdent pas à un repli identitaire ou communautaire mais affectionnent le dialogue oecuménique de préférence à la base des églises (58 % des protestants souhaitent des relations plus étroites entre protestants et catholiques. 48 % déclarent que ces deux familles chrétiennes se sont rapprochées ces dernières années).
jeudi 13 avril 2006
Source: La Croix / Réforme / EEMNI