Etats Unis, Des Moines: une octogénaire se fait tatouer pour ne pas être réanimée en cas d'incapacité

Une octogénaire américaine vivant dans l'Iowa, Mary Wohlford, s'est fait tatouer en février dernier sur la poitrine, le message suivant : « Do not resuscitate » (ndlt : ne pas réanimer) de manière à clairement indiquer qu'elle était contre l'acharnement thérapeutique, indique une récente dépêche de l'AP.


Alors qu'en France, l'euthanasie revient devant la justice avec la cour d'appel de Bordeaux qui examine le renvoi en cours d'assises d'un médecin et d'une infirmière accusés d'avoir « empoisonné » une malade souffrant d'un cancer en phase terminale, aux Etats-Unis, une vieille dame de 80 ans, fait savoir à sa manière, qu'elle ne désire pas être réanimée en cas d'incapacité. 


Afin de bien se faire comprendre, elle n'a pas hésité à se faire tatouer sur la poitrine, en février dernier, un message on ne peut plus clair « Do not resuscitate ». De plus, de manière à ce qu'aucun doute ne subsiste, elle a accroché sur son réfrigérateur un mot précisant ses dernières volontés. 


« Les gens peuvent croire que je suis folle, mais ce n'est pas le cas » indique-t-elle dans la dépêche de l'AP. « Parfois, les idées les plus saugrenues sont aussi les plus évoluées». Plus sérieusement, Mme Wohlford est consciente que certaines personnes peuvent penser que l'idée de ce tatouage est amusante, mais elle tient à souligner qu'il s'agit pour elle d'une motivation très sérieuse. .../...


Toutefois, la dépêche de l'AP précise que ce tatouage peut se heurter à des considérations légales. Ainsi, des médecins et des juristes émettent des doutes quant au caractère contraignant de ce message, et notamment, dans le cas où Mme Wolhford se retrouverait dans une salle d'urgence ou devant un tribunal. Ces spécialistes ont cependant salué l'originalité de cette idée. 


Un médecin du Centre médical méthodiste de l'Iowa, dans la ville de Des Moines, indique ainsi que ce tatouage n'empêcherait certainement pas des docteurs de tout faire pour sauver leur patiente et la maintenir en vie. 


Lundi 22 Mai 2006

Source: senioractu.com/ap/eemni