France: témoignage d'Etienne Koning, étudiant en théologie"

Nous relevons dans le bulletin d'information de la Faculté de Théologie Evangélique de Vaux sur Seine le témoignage d'Etienne Koning, étudiant en théologie dans l'enceinte de cette Faculté avec le soutien l'Eglise Evangélique Méthodiste. Nous le reproduisons ici.


Je suis né dans une famille chrétienne. Mon père ayant travaillé à la Ligue pour la Lecture de la Bible, c'est dans ce contexte que j'ai appris à rencontrer Dieu par la lecture de la Bible et la prière.


De voir, en me levant tous les matins, mon père en train de faire son culte quotidien et ma mère, plus tard dans la journée, prenant fidèlement un temps à l'écoute du Seigneur, a ancré encore plus profond en moi cette idée d'un Dieu présent au quotidien, personnel, accessible. Je ne peux pas dire que ma conversion correspond à celle d'un Paul qui tombe à la renverse sur le chemin de Damas, parce que je penseavec lerecuI que je n'en avais pas besoin: Le Saint-Esprit, souffle doux et subtil, m'a amené à m'abandonner entre les mains de mon seul Sauveur Jésus-Christ, et Dieu a permis que cela se fasse au fil de ma croissance physique, du développement de ma personne entière. J'ai ressenti à la suite de cela, ou en parallèle, monter en moi le désir de servir Le Seigneur à plein temps. J'ai dû laisser passer le lycée, la fac, la formation IUFM, quatre années d'enseignement, pour arriver, enfin à ce moment concret de formation à la FLTE.


Avec le recul, je ne regrette absolument rien de cette (longue) période d'attente. Au cours de celle-ci, Dieu m'a affermi. Je sais qu'il se servira encore de tout ce qu'il m'y a appris pour mon service à venir. C'est là que j'ai réalisé combien le témoignage chrétien, plus qu'un beau discours, est une affaire d'être, que ma vie (pensées, paroles, actions) est témoignage. Tout en moi dit: «Dieu, présent dans une vie ordinaire», malgré mes limites, mes défaites, mes manquements.


Comme pour ma démarche de foi, et ma conversion, l'appel que le Seigneur m'a lancé depuis longtemps, s'est fait de manière subtile, simple,ordinaire. J'aisimplement transformé mon désir de le servir en prière, et Dieu m'a pris au mot. Au fil de mes découvertes bibliques, des relations avec des frères et soeurs en Christ, d'engagements divers et d'encouragements, ma conviction et ma paix intérieure se sont affermies. Laurence, avec qui je suis marié depuis juin 1996, est pour moi un soutien dans cette marche, parce qu'elle partage cette conviction du service à plein temps pour Dieu, parce qu'elle est essentielle pour mon équilibre. Nous lui apportons tous les deux, régulièrement, ce sujet. Mon appel semble a priori s'orienter vers un ministère pastoral bien que nous nous sentions d'attaque pour d'autres formes de ministères. Nous sommes prêts à nous laisser surprendre par la vie et les rencontres, par Celui sans qui rien n'arrive. Nous sommes très reconnaissants d'être enfin à la fac. La tâche de formation est énorme (langues, lectures, devoirs, etc), mais aussi très riche: par les rencontres que nous y faisons, l'enseignement solide que nous y recevons, le Seigneur nous arme pour son travail. Notre prière est qu'au travers de ces années d'études, Dieu nous qualifie plus et mieux pour son service; notre prière, c'est qu'il me donne de parveniràassimiler avec équilibre l'immense somme de savoir et de connaissance, mais aussi d'être capable de traduire ces connaissances dans un langage compréhensible par tous; en bref, parvenir à vivre cette petite phrase bien tournée de J. Wesley: «Que vos prédications puissent être préparées comme pour le plus érudit, et que votre parole soit délivrée comme pour le plus simple»

Étienne KONING (1 ère année)

Source: FAC-INFOS N°10/2002