Au cours d'une rencontre avec les dirigeants méthodistes britanniques à Westminster Central Hall, en juillet, le Président de la Macédoine Boris Trajkovski a déclaré que dans une région déchirée par les conflits et les tensions ethniques, son pays pourrait bien être un modèle pour ses voisins.
Trajkovski, qui est entré en fonction en décembre dernier et est le premier Protestant à être entré en politique dans les Balkans, a dit que son élection était un "symbole éloquent d'un pays multiconfessionnel et multiethnique" dans lequel "les gens se sentent en sécurité". En Macédoine, où Trajkovski est responsable laïc de l'EEM, 67 % de la population sont chrétiens, 98 % de ceux-ci étant orthodoxes.
Trajkovski, dont le programme de visite à Londres incluait des entrevues au 10, Downing Street et avec la Reine, avait vivement souhaité rencontrer les Méthodistes britanniques.
Le Président entretient depuis de longues années des liens avec les Méthodistes britanniques de Hemel Hempsted et Berkhamsted, dans le cadre d'un programme régulier d'échanges de jeunes entre cette circonscription et sa propre église à Skopje. En décembre, il avait rencontré à deux reprises, en Macédoine, le président alors en exercice de la Conférence méthodiste britannique, le pasteur Stuart Burgess, ainsi que le vice-président de l'époque Brian Thornton et Mora Sleight, rédactrice en chef du Methodist Recorder. Les trois méthodistes britanniques se trouvaient à ce moment dans la région pour rendre visite aux aumôniers militaires britanniques servant au Kosovo.
Lors de la rencontre de juillet à Westminster Central Hall, Trajkovsi a exposé les grandes lignes des réformes économiques et politiques actuellement mises en uvre en Macédoine et dont le but est double : créer un climat favorable aux investissements étrangers et développer la démocratie. Des efforts sont également faits pour créer "une bonne atmosphère de réconciliation et de dialogue", a-t-il ajouté.
Le but de sa visite à Londres, a-t-il déclaré, était de présenter les besoins et les objectifs de la Macédoine. "Nous sommes un pays qui veut promouvoir la paix et la stabilité dans la région et qui y contribue. Nous sommes un modèle pour d'autres et méritons une aide internationale. Il faut que nous survivions, afin de pouvoir être un lieu offrant un espace croissant de paix et de stabilité dans la région", a-t-il encore dit.
L'adhésion à l'Union européenne et à l'OTAN est une priorité pour la Macédoine. "Nous voulons faire partie de la famille européenne. Nous faisons partie de l'Europe - nous y appartenons", a-t-il déclaré, ajoutant que la stabilité et la sécurité suivraient l'élargissement de l'Union Européenne.
Pendant la crise du Kosovo, l'OTAN avait promis à la Macédoine son soutien et de l'aide. Cependant, a fait remarquer Trajkovski, rien de concret n'en est résulté jusqu'ici, mais "nous sommes confiants que ces promesses seront remplies". Des investissements directs sont importants, a-t-il poursuivi, soulignant que la Macédoine possède les meilleures routes, les meilleures communications, les meilleures ressources de la région et qu'en outre, elle est géographiquement bien située.
"Si la Macédoine est un bon modèle, il sera plus facile pour le peuple Serbe de voir comment les choses peuvent être" a-t-il dit. " Il y aurait un défi à vivre comme leurs voisins".
Fier de son pays et fier de son Eglise, Trajkovski a confié en partant que l'une des choses qui lui manquaient le plus depuis son élection à la présidence était de pouvoir prêcher régulièrement.
Article de Mora Sleight, rédactrice en chef du «Methodist Recorder» britannique, où cet article avait été publié initialement.
>Source : Mora Sleight, Londres, United Methodist News Service (UMNS)