Suisse, Berne: le message de l'évêque Heinrich Bolleter a fortement ému les délégués de la Conférence Centrale

Une fois qu'il a prononcé son message épiscopal, l'évêque Heinrich Bolleter a eu droit à ce qu'on appelle une "Standing Ovation" de la part des délégués présents à la Conférence Centrale de l'Europe du Centre et du Sud de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) qui se tient jusqu'au 17 avril 2005 à Berne. 


Le message que l'évêque a apporté dans la matinée du jeudi 14 avril, a ému les délégués. Dans son message intitulé "Une communauté vivante, parce que Dieu aime la vie", l'évêque Bolleter pointait du doigt la situation actuelle de l'EEM et de ses membres tout en campant l'environnement personnel, social et religieux des uns et des autres, il précisait les aspects qui lui semblent importants, ce qu'il espère et ce qu'il attend sous cet angle. Voici un extrait du message portant sur la famille :


”Nous devons nous y remettre tout à nouveau et prendre tout à nouveau conscience qu’il appartient à la famille de procurer les valeurs et les vertus formatrices du sens de la communion et de la communauté, elle le peut et le doit. Si les enfants doivent réapprendre un jour que Golgatha n'est pas une pâte de dentifrices, cette transmission n'est pas simplement du ressort de l'instruction religieuse dans les écoles ou du ressort des églises. C'est avant du ressort des familles, et il s'agit d'équiper les familles à cette tâche. Comme communauté vivante, nous voulons aider les familles à vivre et à survivre comme à transmettre avant tout les valeurs de notre culture et de notre foi."


L'évêque Bolleter attirait aussi l'attention dans son message aussi sur des points sensibles dans l'EEM, par exemple, sur la compréhension que l'on peut avoir de l'autorité dans l'église.


L'évêque Bolleter de dire: "Je suis convaincu que nous souffrons aujourd'hui dans la plupart des situations dans notre église non pas d'un cléricalisme du haut, mais d'un cléricalisme du bas. Il y a un abus d'autorité, quand des laïcs se conduisent dans les communautés comme des tyrans et des tyrannes et que personne n'ose les contrer, pas même le pasteur ou la pasteure." 


Ses dernières paroles ne manquent pas non plus de piquant: "une communauté vivante n'admet pas que la religion devienne une affaire privée. Elle ne vit pas comme la crème Chantilly sur un gâteau, mais comme le sel dans les blessures de la société. Une communauté vivante, chrétienne porte l'évangile de la vie au coeur de ce monde. Elle dit au monde que Dieu aime la vie."


Le 14/04/05


Source: EMKNI/EEMNI