Etats Unis, Albuquerque, N.M.: les autochtones américains veulent un 'acte de repentance' pour 2004

Le comité amérindien de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) encourage la dénomination à faire actede repentance pour les atrocités commises contre les Indiens d'Amérique.


Le Comité International amérindien (NAIC) souhaite que la Conférence Générale de 2004 prévoie un culte de repentance et de réconciliation pour le Massacre de Sand Creek et pour les autres violences exercées contre les Indiens d'Amérique.


En l'an 2000, les évangéliques méthodistes avaient confessé les péchés de racisme commis au sein de la dénomination et tenu une cérémonie sous le double signe de la repentance et de la réconciliation. Le racisme en vigueur au sein de l'Eglise a poussé quelques Afroaméricains à la quitter aux 18ème et 19ème siècles et à former leurs propres dénominations.


Le NAIC veut qu’ait lieu un acte semblable de repentir à la session de 2004 à Pittsburgh. Le comité demandera à la Commission préparatoire de la Conférence Générale de prévoir "des actes de repentir" pour Sand Creek. Les membres ont noté que la Conférence Générale de 1996 avait présenté des excuses pour le Massacre de Sand Creek, mais n'avait jamais mené à terme "l’acte de repentance," qu'ils avaient projeté.


En 1864, le Colonel John Chivington, laïc méthodiste, a commencé à l’aube une attaque contre le village de Black Kettle, tuant et mutilant les Cheyennes aux abords de Sand Creek. Pour le meurtre de plus de 200 Indiens d'Amérique, surtout des femmes et des enfants, Chivington avait été salué comme un héros.


Pendant sa réunion du 29-30 novembre, le NAIC en a aussi appelé à une journée nationale de prière contre l'emprunt de noms amérindiens comme mascottes d'équipes sportives. 


Les membres du comité ont choisi la date du 16 décembre comme journée de prière, pour qu'on cesse de donner des noms indiens aux mascottes. Les membres du NAIC prieront ensemble à 12h30. Ils encouragent les Indiens d'Amérique et l'Eglise tout entière à faire de même. Le comité demande des prières continues le troisième dimanche de chaque mois jusqu'au mois d'octobre suivant.


Le conseil du NAIC constate avec regret que dans l'Eglise on n’ait toujours pas compris la colère et la honte que les Indiens d'Amérique ressentent quand des équipes sportives récupèrent des symboles et des noms indiens. D'où cette idée d'un appel à la prière commune.


Les membres du comité ont décidé de créer "l'Histoire Indicible," un musée itinérant qui sera mobile dans toute la ‘connexion’. Ce sera une façon d'aider l'Eglise et les autres Indiens d'Amérique à découvrir l'histoire indienne. L'exposition aidera l'Eglise à se réconcilier avec les Indiens d'Amérique et à instruire les gens par des photographies, des histoires, des références bibliques et des reconstitutions. Une équipe spéciale présidée par Shirley Montoya de Kayenta, Ariz., a été nommée pour développer le projet.


Les membres du NAIC ont aussi salué la formation récente d'une congrégation amérindienne au sein de la dénomination et soutenu deux autres en phase d'implantation. Une nouvelle congrégation a démarré à Raleigh, N.C., en janvier dernier. ...


Une troisième église autochtone pourrait se former à Albuquerque. Le pasteur James Large, directeur de la mission et de l'administration au sein de la Conférence du Nouveau Mexique, a informé le comité de l'intention de l'Évêque de la Conférence Max Whitfield de nommer un pasteur à la tête d’une nouvelle congrégation amérindienne dans l'année qui vient à Albuquerque. Albuquerque ne compte aucune communauté indigène évangélique méthodiste et la nouvelle Eglise sera probablement nommée "Église Evangélique Méthodiste de Toutes les Nations."


Dans son rapport au conseil, Deer a déclaré que la dénomination comptait 17,000 Indiens d'Amérique évangéliques méthodistes actifs dans 180 ministères et Eglises locales. 17,000, c'est moins de 1 % des 8.4 millions de évangéliques méthodistes Unis aux Etats-Unis, a-t-il dit.


Le NAIC a encouragé Deer à écrire au Conseil des Évêques comme aux commissions de l'Eglise à travers le monde, pour leur demander une représentation amérindienne plus grande au sein des conseils et des agences. Plusieurs membres du comité ont exprimé des inquiétudes après l'échec de la dénomination à élire un évêque amérindien.


Dans une autre action, le pasteur Raymond Dunton de Wings of Freedom à Ignacio, Colo., a parlé de la nécessité d'adapter l'Evangile sur le plan culturel. "Nos différences ne sont pas une cause de désunion et les occasions de servir sont multiples," a-t-il dit. Exercer un ministère parmi les Indiens d'Amérique, cela revient à "partager le message du salut à des gens qui ont déjà un système de foi intact," a-t-il dit.


Dunton, qui est originaire de la tribu Hopi et Navajo, a précisé: "Dieu m'a fait Indien pour le glorifier. Dieu ne fait pas d'erreurs."


Les membres du comité ont aussi retenu comme thème pour le camp de famille de juillet 2002 le thème suivant: "un Cercle de Guérison pour Notre Terre et Nos Gens" . L'emplacement doit être encore déterminé.


La prochaine réunion du NAIC est fixée du 30 octobre au 2 novembre à Green Bay, Wis.


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Charles Cole, un auteur indépendant, est l'atueur de cet article. Il vit à Albuquerque, N.M.


3 décembre 2001

Source: UMNS