Lors de la dernière Conférence Centrale d’Europe du Centre et du Sud (CCECS) qui s’est tenue du 13 au 17 avril 2005, l’évêque Heinrich Bolleter avait prononcé un message de circonstance «Une communauté vivante – parce que Dieu aime la vie».
Depuis, le message de l’évêque a été traduit et mis à la disposition des internautes sous la forme d’un fichier pdf. En voici l’adresse de téléchargement
Résumé succint de son message
Une communauté est vivante, là où la diversité enrichit, là où des portes sont ouvertes, là où nous partageons nos ressources, là où l’amour triomphe de la crainte, là où il y a de l’autorité et enfin là où Dieu est inclus dans l’alliance.
Une communauté est également vivante, parce que Dieu aime la vie (à appliquer à la nostalgie des humains, à la famille, à la communauté assemblée, à la responsabilité politique, au travail commun des Eglises et enfin à la vie commune avec d’autres religions.
Nous publions ici la conclusion du message qu’il adresse à ‘l’ensemble des églises du diocèse.
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Pendant les années où j’ai servi comme évêque, le monde et l’Eglise ont connu un glissement vers l’individualisme. Cela ne m’a pas facilité la tâche de conduire et de maintenir un diocèse de 15 nations. La frivolité des églises locales sont devenues plus importantes que la solidarité dans les conférences et par-dessus les frontières des Etats.
A une époque où l’individualisme et les particularismes font éclore les fleurs d’une société asociale et paralysée, il est important de parler de communauté, de communion. Si nous voulons réussir notre avenir commun dans l’église et dans le monde, il nous faut réfléchir d’une façon nouvelle à la “vita communis“.
A son époque – qui était aussi un temps de bouleversements –, Dietrich Bonhoeffer a fait part du même désir. Je vous renvoie à son texte “De la vie communautaire“ qu’il avait écrit au séminaire de Finkenwalde, dans un temps de grande détresse. Dans cet écrit, il a très clairement mis en relation deux choses. D’une part, la nécessité, pour les chrétiens dans la détresse, de faire cause commune, de ne pas se débander comme un troupeau peureux et de ne pas se laisser disperser à tous vents. Il insistait, d’autre part, sur le fait que la communauté chrétienne ne devait pas vivre isolée du monde. La “vita communis“ ne doit pas “sentir le cloître“. Elle ne se manifeste qu’au milieu du monde.
Une communauté vivante doit rester consciente de son contexte et de son “kaïros“. C’est à cette condition qu’elle pourra faire entendre une voix critique et prophétique dans le monde. Ce n’est qu’ainsi qu’elle pourra faire entendre une voix critique et prophétique dans le monde. C’est qu’ainsi qu’elle pourra annoncer de façon authentique le message salvateur de la grâce de Dieu en Jésus-Christ, le message de l’amour qui surmonte la peur. Une communauté vivante ne peut tolérer que la religion devienne “une affaire privée“. Elle n’est pas crème fouettée sur le gâteau, mais elle est sel dans les plaies de la société.
Une communauté chrétienne vivante porte l’Evangile de la vie dans ce monde. Elle dit au monde que Dieu aime la vie.
Dans la reconnaissance pour 16 ans de compagnonnage
Evêque Heinrich Bolleter
Source: EEMNI