Connexio: l’actualité du mois du réseau missionnaire et diaconal de l’Eglise évangélique méthodiste

C’est avec leurs trois enfants que Anne et Simon Barth ont rejoint la Bolivie à la mi-février pour coordonner les projets de Connexio durant les prochaines années. Ils nous envoient de Bolivie leurs premières impressions et nous font part de la préparation de leur voyage.  

Départ pour la Bolivie

 « C’est dans la période d’août à septembre que nous avons abordé les questions administratives relatives à notre voyage, et c’est après la naissance de  notre troisième enfant Jonathan à la fin octobre que nous avons encore profité pleinement des premières semaines avec lui.

Simon a effectué son dernier jour de travail fin novembre, ce qui a déclenché le signal de départ avec les derniers préparatifs pratiques en vue de l’expatriation. La première chose a été la participation à un séminaire de préparation d’une durée de deux semaines avec la découverte de nombreux aspects de notre engagement et la perception de précieuses impulsions en faveur de notre travail. Ce fut ensuite le tour de la préparation des bagages avec cette brûlante question : comment arriverons-nous à ranger dans 12 valises pouvant contenir jusqu’à 23 Kg tout ce dont une famille de 5 personnes aura besoin pour une durée de 4 ans ? De suite je peux vous dire que nous y sommes arrivés ! Notre balance a cependant été passablement malmenée, car durant toute l’opération nous avons été amenés à vérifier à plusieurs reprises l’enregistrement des poids.

Le 12 février nous avons pu enfin entreprendre notre voyage à cinq, pour une durée de 24 h vers Cochabamba en Bolivie. A présent nous habitons dans la maison d’hôtes sur le campus de l’Instituto Americano à Cochabamba. Depuis plusieurs jours, Mia (4 ans) et Sophie (2 ans 1/2) fréquentent ensemble la « casita », le jardin d’enfants du campus. Pour l’instant nos enfants jouent essentiellement avec les autres enfants et ils ont l’impression quelquefois de se trouver dans un environnement espagnol, mais lentement, avec des tentatives d’approche, en jouant avec les autres enfants, ils se familiarisent avec la nouvelle langue. 

Au bout d’une semaine, un nouveau train de vie au quotidien s’est imposé pour nous les parents, et nous sommes finalement heureux de pouvoir compter sur nos quelques connaissances d’espagnol qui nous facilitent la conversation au jour le jour. Bien entendu, les 8 semaines durant lesquelles nous affrontons cet environnement espagnol nous font énormément de bien. Elles nous aideront pour beaucoup à entrer de plein pied dans notre quotidien à La Paz.  Jonathan (4 mois) nous accompagne durant les cours d’espagnol avec plus ou moins de bonheur, avalant littéralement cette langue, au sens propre du mot, en même temps que le lait maternel. 

Le premier dimanche nous avons eu la surprise d’une visite de l’évêque de l’Eglise méthodiste de la Bolivie qui nous a accompagnés  en allant à un culte. La chaleur de l’accueil n’a pas son équivalent en Suisse,  c’est avec des prières et des fleurs  que nous avons été accueillis le dimanche et pour notre séjour à Cochabamba. 

Même si nous les parents nous avons déjà beaucoup voyagé, nous nous sommes néanmoins pris de passion pour la découverte de la Bolivie à travers la perspective de notre séjour et le questionnement de nos enfants. Mais nous découvrons également beaucoup de choses par ailleurs. Comme citoyens suisses nous aimons et nous avons l’habitude de réaliser nos projets de manière parfaite (1:1), mais ici, il est courant d’agir selon le principe suivant : si le plan A devait échouer, nous savons que l’alphabet possède encore 25 autres lettres. Nous nous habituons donc à faire confiance pour trouver une solution à un moment donné où à un autre et sommes reconnaissants au fait de ne pas être constamment mis sous pression.

Nous resterons jusqu’à Pâques à Cochabamba, profitant de son climat tempéré tout en suivant notre cours d’espagnol. Nous irons ensuite sur les hauteurs de La Paz pour démarrer notre travail de coordinateurs de projets pour Connexio et assurer le lien entre les églises méthodistes en Suisse et en France, ainsi qu’en Argentine, Bolivie et Chili. Nous nous réjouissons beaucoup pour cette mission ! ». 

Pour ceux qui aimeraient avoir régulièrement des nouvelles d’Anne et de Simon Barth en Amérique latine, ils pourront prendre note de leur adresse mail au siège de Connexio. 

L’Église méthodiste au Cambodge est en croissance

Peter Siegfried et Stefan Pfister ont à nouveau animé un séminaire pour pasteurs début février au Cambodge. Peter et Christine Siegfried nous font part de leur séjour :

« Pendant le Week-end « libre », nous avons visité la paroisse Kampong Chhnang située à environ 100 km au-delà de la capitale. Le pasteur local  a été l’un de nos « étudiants » engagés, c’est un jeune  responsable d’église, très actif. Ce fut une grande joie de rencontrer ce jeune berger et sa paroisse. Nous avons eu l’occasion d’assister à l’assemblée annuelle, ainsi qu’à plusieurs cultes et à une rencontre avec les jeunes. 

 L’événement particulier a été la rencontre avec un nouveau groupe qui a été créé par la paroisse il y a un an. Cela a pu se faire après un voyage d’une heure en bateau pour rallier l’une des nombreuses îles de la région. L’histoire a en fait commencé avec un pêcheur qui a trouvé la foi en Christ et qui a été ensuite dirigé vers cette assemblée. Son cœur brûlait en faveur des habitants de son village, et lorsqu’il revint de son village, il raconta ce qu’il y a vécu. Il demanda de l’aide à l’assemblée, et depuis, ce pasteur visite ce village 1 à 2 fois par mois, accompagné par quelques membres de l’assemblée. Aujourd’hui ce sont près de cinq familles qui sont devenues chrétiennes. Nous avons pu bénir l’une d’entre elles, convertie depuis une semaine à peine, à savoir les parents et leurs trois enfants en bas âge, et prier avec eux dans leur petite maison. Le père nous a raconté comment il était terrorisé par des esprits, en particulier lorsqu’il allait à la pêche et même en cours de route dans la forêt. Au Cambodge, le bouddhisme a été fortement influencé par l’animisme, ce qui conduit les gens vers un terrible esclavage. La famille a vécu en permanence dans la peur, mais avec la conversion, elle a fait le ménage dans leurs cœurs et dans leur maison. Tous les objets qui les reliaient aux esprits et dont il a été fait usage durant leur vénération ont été détruits, et à présent ils sont en paix. On voit à leur visage qu’ils sont devenus de nouvelles créatures. Un événement de ce type renvoie directement aux Actes des apôtres et à l’église primitive ! Nous espérons que notre carte cambodgienne puisse être une aide et un encouragement pour vous. 

Ce fut une grande surprise lorsque le dimanche matin le groupe du village a fait son apparition lors du culte de la paroisse. A cause de la faible motorisation de la barque qui avait été mise à leur disposition, le voyage a duré 2 heures. A l’immense joie de la rencontre s’ajoutèrent des témoignages et des bénédictions en faveur des nouveaux convertis. Quinze personnes s’agenouillèrent devant l’autel, la communauté les bénit pour leur vie dans la foi et pria pour la guérison de ceux qui parmi eux sont malades. 

Deux thèmes étaient au centre des séminaires : leadership pour pasteurs et bergers ainsi qu’un travail biblique et théologique approfondi sur le thème « bénédiction, bénir, être béni ». Les participants sont fortement engagés dans leur vécu et service grâce à des partages en groupes et à des temps de silence individuel. Pour cela il est nécessaire de disposer de beaucoup d’espace favorisant le traitement des questions et des entretiens dépassant de loin le thème original. Nous constatons régulièrement combien en cela, ils sont ainsi aidés et motivés pour leur service. Christine effectue avec sa garderie d’enfants, un véritable travail béni, de sorte que des mères et des pères peuvent se libérer pour l’enseignement. »

Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez au travail de Connexio, ainsi que pour votre soutien, soit par votre engagement personnel, votre intercession ou vos dons financiers.

Avec mes chaleureuses salutations,

Carla Holmes, Responsable de la communication


Traduction: E. Fath

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