Algérie: Limitation de la liberté religieuse pour les non musulmans

Le gouvernement algérien a décidé d'adopter une nouvelle résolution limitant les rencontres religieuses non musulmanes dans le pays.


Dans le cadre de la loi sur les religions de mars 2006, la résolution du gouvernement algérien rendue publique le 4 juin dernier, précise que toute rencontre organisée en dehors des structures religieuses ne peut avoir lieu sans autorisation préalable écrite du gouvernement civil.


L'utilisation d'un édifice comme lieu de culte doit également faire l'objet d'une demande explicite.


Les autorités s'estiment en droit de refuser une autorisation si elles considèrent qu'il y a « danger pour la sauvegarde de l'opinion publique ».


Les rencontres religieuses spontanées en dehors des lieux de culte sont interdites.


Selon divers médias français, la nouvelle loi a pour cible principale les groupes chrétiens évangéliques, actifs en Algérie depuis quelques années.


La loi de 2006 prévoit jusqu'à 5 ans de prison ferme et des amendes pouvant aller jusqu'à 10.000 euros, pour tous ceux qui chercheraient à convertir un musulman à une autre religion. Ces mêmes peines sont également encourues par tous ceux qui « fabriqueraient, entreposeraient ou distribueraient du matériel imprimé, des publications audiovisuelles ou tout autre support ou moyen visant à affaiblir la foi musulmane ».


L'archevêque catholique d'Alger, Mgr Henri Teissier, estime que le caractère répressif de la loi ne correspond pas à la situation du pays qui pratique de fait une politique de liberté d'expression et de réunion clairement supérieure à celle d'autres pays arabes musulmans, et qui continue d'être garantie dans la nouvelle loi.


L'Algérie compte moins de 10.000 catholiques pour une population de 33 millions d'habitants à très grande majorité musulmane.


Dimanche 10 juin 2007

Source: zenit