Le pasteur AFUMBA Wandja Albert actuellement Secrétaire Général de l'université protestante de Kinshasa, précise dans une lettre adressée à l'EEM en quels termes se présente la situation du pays. En voici des extraits:
«L'année qui s'achève a été pour moi une année de grâce au cours de laquelle j'ai pu encore faire l'expérience de la bonté infinie de Dieu. Certes, la guerre d'agression qui a été déclenchée le 2 août 1998 continue à faire des ravages dans mon pays ; mes trois enfants, tous diplômés d'Université, sont toujours au chômage à cause d'elle -, mais Dieu continue à m'aimer et à prendre soin de mon pays et de mon peuple. C'est le cas notamment des inondations actuelles (NDLR : fin décembre 99) dans la ville de Kinshasa qui, d'après les prévisions des scientifiques, devaient entraîner la coupure de l'électricité, de l'eau potable et même causer la non approvisionnement de la ville en denrées alimentaires. Nous, les chrétiens, avons prié et jeûné, et Dieu qui est le maître de sa création a écouté nos prières, de telle sorte que le pire annoncé n'est pas arrivé. Certes, les pluies continuent à tomber même à l'heure où je suis en train de saisir cette missive, mais l'espoir est là surtout que le barrage géant d'Inga n'a pas cédé. Même les autres calamités ainsi que les décès dus aux maladies n'ont pas été nombreux. Pour nous, c'est un véritable miracle, une réponse de Dieu à nos prières.
Je bénis encore davantage le Seigneur du côté de mes activités paroissiales. Nous avons réussi à trouver un local, ce qui nous permet d'organiser nos activités dominicales à 8h45 (École du Dimanche) et de 9h à 10h45 (culte proprement dit). Bien sûr, il y a encore des choses manquantes: bancs, autel, une table pour la communion ainsi que la peinture qu'il faut encore chercher, mais nous pensons que, par la grâce de Dieu, nous aurons dans quelques mois une salle digne pour louer notre Seigneur. Au mois de mai prochain, ma petite paroisse aura la lourde responsabilité de recevoir la Conférence Annuelle (l'Assemblée Générale) de notre Église. Vos prières seront un appui indispensable, car il n'est pas facile de nourrir deux cent personnes pendant trois jours ! Votre assistance aussi nous est nécessaire ! Une autre marque de grâce dans ma paroisse est le nombre important de mariages religieux en cette fin d'année.
Je termine ma lettre en vous saluant encore très amicalement dans le Seigneur. Continuez à prier pour que la paix revienne dans mon pays. Que les efforts, surtout des grandes puissances, aillent plus dans le sens de réconcilier les protagonistes plutôt que d'armer les uns contre les autres.»
Le pasteur AFUMBA termine sa lettre en évoquant les difficultés des étudiants méthodistes qui doivent subvenir aux frais de scolarité s'élevant à 295 US $ par an et qui ont besoin de notre soutien.
>Source: Le Messager Chrétien (3/2000)