Selon une étude de l'Ifop réalisée pour l'hebdomadaire «Réforme», les protestants représentent 2,2% de la population française, soit 1 300 000 personnes. Cette étude a été réalisée entre juin et novembre 2004 auprès de 46 échantillons nationaux représentatifs de 1.000 personnes. Aux 46.113 personnes interrogées a été posée la question suivante: « Etes-vous catholique, protestant, musulman, juif, d’une autre religion ou sans religion ? » 1.002 ont répondu «protestant».
Selon l’hebdomadaire parisien, le protestantisme «se transforme, se déplace, se colore, avec l’arrivée de nouvelles Eglises évangéliques». Il est en pleine mutation. Sa recomposition est «marquée par la croissance du protestantisme évangélique, en particulier dans ses composantes pentecôtistes, et par l’affirmation de diverses Eglises ethniques, notamment africaines et antillaises».
L’assise du protestantisme est désormais plus large grâce à la réalité du travail missionnaire de ces nouvelles communautés évangéliques. «Aujourd’hui, plus du tiers des protestants en France appartiennent à la mouvance évangélique, c’est-à-dire à ce protestantisme qui, de façon assez variée selon les Eglises et assemblées, insiste sur la conversion personnelle, le militantisme religieux et social des fidèles, leur orthodoxie et orthopraxie».
Ces changements se produisent discrètement. A propos de leur essor, Réforme parle de révolution silencieuse. Qui sait si ces communautés issues de l'immigration, le plus souvent africaine, ne vont pas apporter aux Eglises historiques du sang nouveau et ”rendre quelque couleur à une minorité passe-muraille» selon Jean-Luc Mouton?
Tout ce passe comme si le Sud prenait sa revanche, l’histoire s’assimile à une parabole d'Evangile selon le directeur de REFORME...
Source: EEMNI / Nouvel Obs / REFORME