Le pasteur Samuel Samouélian s’est éteint le 12 mars 2001, chez sa fille et son gendre Gladys et Pierre Geiser, à Gennevilliers, dans sa 96e année. Il était né à Paris, en 1905, dans une famille de commerçants arméniens de confession orthodoxe. Une de ses tantes, habitant Manchester (Angleterre), s’était convertie. En 1919, elle a invité le jeune Samuel, qui a été mis en contact avec la Bible et avec le message du salut par grâce. Revenu en France, il a fréquenté l’Eglise méthodiste d’Asnières (Seine), dont le pasteur était W.H. Guiton. En 1925, il a saisi pour lui-même la promesse: Le sang de JésusChrist nous purifie de tout péché, et: Celui qui a le Fils a la vie. Il est devenu membre de cette Eglise, un membre très actif. Il a eu la conviction que Dieu l’appelait à son service, et a suivi la formation de l’Ecole pastorale méthodiste de Paris. Il a épousé, en 1933, Mademoiselle Suzanne Froment, qui fréquentait l’Eglise d’Asnières. En 1935, il a été nommé à l’Eglise méthodiste de Lisieux (Calvados), puis, en 1938, à l’Eglise méthodiste d’Anduze (Gard). Cette Eglise, comme la plupart des Eglises méthodistes du Midi, a refusé d’entrer dans le mouvement d’unification qui a abouti à la création de l’Eglise réformée de France. Une nouvelle union des Eglises méthodistes de France a été créée, dont Samuel Samouélian a été le président pendant de longues années. Après Anduze, il a passé quelques années à Codognan, puis a eu un long ministère à Nîmes, où il est resté jusqu’à sa retraite. Au cours de ces années, 5 enfants étaient venus enrichir le foyer de Samuel et Suzanne: Gladys, Yvette, Franck, Daniel et Micaël. Suzanne a été reprise à l’affection des siens en 1988, et repose dans le cimetière de St Brévin l’Océan, où la famille Samouélian a une propriété. C’est là aussi que le corps de Samuel a été déposé, après un service dans le temple de l’Eglise Méthodiste de Gennevilliers. Sa soeur Sophie Samouélian avait épousé le pasteur Fernand Chazoule, qui a été rappelé par Dieu en 1983. Elle s’est éteinte en décembre dernier, à l’âge de 94 ans.
Ces dernières années, sentant qu’il ne pouvait plus servir le Seigneur comme il le désirait, il aspirait à s’en aller et être avec Christ, ce qui est de beaucoup le meilleur (Ph 1.23), et à le servir d’une autre manière. Ce qui caractérisait, me semble-t-il, Samuel Samouélian, c’est son amour pour le Seigneur, qui le poussait à le servir sans relâche, avec toutes ses capacités. Et aussi son attachement à la Parole de Dieu, et en particulier aux vérités évangéliques. Dans ses prédications, il insistait particulièrement sur la sanctification. Par conviction, il s’est efforcé de réfuter la doctrine de la prédestination, s’attachant aux affirmations de l’Ecriture, que Jésus-Christ est une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier (1 Jn 2.2), et que tous les hommes peuvent être sauvés, en passant par la repentance et en croyant en Jésus-Christ, l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde (Jn 1.29). Il a écrit, au cours de son long ministère, de nombreux articles et plusieurs livres d’édification qui prolongent son témoignage. Pendant de longues années, il a aussi mené à bien sa responsabilité de rédacteur de L’Evangéliste, journal de son union d’Eglises, ainsi que celle des Publications méthodistes. Samuel Samouélian était aussi un artiste (peinture à l’huile) et un ami des livres.
Il a été pour moi un «grand frère», plein d’affection et de sagesse.
Francis Guiton
Source: L'Evangéliste N°274/2001