<09.03.2000 Suisse: le rebaptême est l'équivalent d'une rupture de contrat - Un commentaire de l'Evêque Bolleter

Le commentaire publié ci-dessous dû à la plume de l'Evêque Henri Bolleter est tiré de la dernière édition du journal «Kirche+Welt» . (les textes signalés comme étant des «commentaires» ne s'accordent pas obligatoirement avec la position officielle de l'Eglise Evangélique Méthodiste ou avec la rédaction d'EEMNI/EMKNI).

 

«Le sujet qui me fait réagir aujourd'hui n'est pas tabou dans notre société: violer les accords entre Eglises pour satisfaire le désir d'individus. Par exemple à propos du rebaptême. La reconnaissance mutuelle du baptême est un point sur lequel les Eglises se sont mises d'accord depuis des années en Suisse. Celui qui procède au rebaptême est dans la situation d'un homme qui rompt un contrat. Aujourd'hui nous observons avec effroi de grands politiciens penser ne pas être tenus par des accords mutuels. Mais cette attitude, qui consiste à croire que les accords ne sont valables que pour les autres, est aussi largement répandue dans les milieux chrétiens. Je connais les arguments relatifs au rebaptême. Leur dimension est pastorale. Ils sont déterminés par la prise en compte de la situation particulière de la personne accompagnée. Soupeser les valeurs en jeu est une affaire difficile. C'est incontournable: A qui je rends justice, à la communauté chrétienne ou à l'individu qui se tient devant moi? Je n'ai pas de solution à offrir, qui annule cette tension. On peut toujours discuter de la possibilité d'évoquer dans un acte solennel le baptême, mais cette cérémonie va difficilement satisfaire la personne décidée de faire l'expérience du baptême. .....»

>Source: Kirche+Welt