MOBILISATION EN FAVEUR DES CHRETIENS EN ALGERIE

Le pasteur Hugh Johnson, 74 ans, 45 ans de ministère en Algérie frappé par une mesure d’expulsion 

Les chrétiens en Algérie n’ont pas la vie facile et souffrent comme dans beaucoup de pays musulmans d’une persécution insidieuse. La loi votée en 2006 limite grandement leurs activités. Leur nombre ne dépasse vraisemblablement pas les 11000. Des condamnations ont été prononcées contre des chrétiens et le pasteur méthodiste Hugh Johnson est sommé de quitter le pays dans un délai de 15 jours alors qu’il l’avait servi 45 ans durant. Retour dans ce dossier EEMNI sur la situation d’une église qui souffre, toutes dénominations confondues.

Interventions multiples

L’Alliance Evangélique Suisse

Dans son courrier adressé le 21 février dernier à l’Ambassadeur d’Algérie à Berne, Kamel Houhou, le groupe de travail pour la liberté religieuse (GLR) de l’Alliance évangélique suisse (AES) dénonce le traitement scandaleux infligé à des chrétiens en Algérie. Les tribunaux d’Aïn el Turk et de Tiaret avaient condamné le 5 février dernier trois chrétiens algériens Mohamed Seghir Rachid Dob, Ramdani Hamid Dob et Ourahmane Youssef Dobhaben à des peines de trois ans d’emprisonnement et au paiement d’une amende de 5000 euros chacun (voir dépêche précédente d’eemni). Les accusés n’ont pas été entendus lors du procès. Les membres du GLR se déclarent très préoccupés par la restriction de la liberté religieuse pour les chrétiens en Algérie et prient l’Ambassadeur Houhou d’intervenir auprès du Président Bouteflika pour faire annuler ces condamnations.

L’Alliance Evangélique mondiale monte au créneau

Devant la répression qui commence à l’encontre des chrétiens en Algérie, l’Alliance Evangélique Mondiale lance un appel à la prière.

“Priez pour :

- Que les chrétiens Algériens, principalement les pasteurs, évangélistes et responsables de communautés agissent avec courage et sagesse divine pour continuer de servir dans un environnement hostile

- Que Dieu protège les ministères utilisés pour bâtir son église en Afrique du Nord ; l'Evangile par la radio en arabe, la TV par satellite, la littérature, les efforts d'évangélisation sur le terrain.

- Que le gouvernement du Président Bouteflika se lève contre l'intolérance et fasse un pas vers la modernité et la liberté en rejetant l'ordonnance de mars 2006, qu'il réalise que ce n'est pas le Christianisme qui menace l'Algérie, mais l'Islam.”

Portes Ouvertes

L’organisation évangélique attachée à la défense de l’Eglise persécutée dans le monde relaie la campagne de prière décidée par les chrétiens algériens de l’Eglise Protestante d’Algérie et citent à ce propos dans leur dernier bulletin le témoignage d’un pasteur algérien :

« C'est curieux comme les futilités s'effacent par temps de persécution, la prière revient au premier plan et de ce fait, l'unité aussi. Nous venons de lancer une initiative de chaîne de prière et jeûne d'un an au niveau national. Les communautés se mobilisent à tour de rôle. Les lieux de culte sont pleins et ne peuvent plus contenir les fidèles. Nous invitons tous les chrétiens à se mobiliser avec nous selon Ephésiens 6 (10-12). Les actes des apôtres ne sont pas terminés. Il manque encore les actes des chrétiens du temps présent et à venir. Nous pouvons dire que nous sommes heureux d'être pris à partie en tant que disciples de Jésus, nous ne sommes pas grand-chose par nous-mêmes mais Celui qui est en nous est plus fort que celui qui est dans le monde.

Notre situation aujourd'hui semble inquiétante sur le plan des droits de l'homme mais nous sommes plus que jamais revigorés dans notre foi malgré ces pressions multiples. Les journaux ne cessent de nous désigner comme des renégats, des agents de puissances étrangères et que sais-je encore ? Mais par la grâce de Dieu, nous n'avons pas eu ces dernières semaines d'agression physique. Nous sentons la protection du Seigneur dans bien des situations et nous sommes heureux de voir certains laïcs prendre fait et cause pour notre droit de culte, ainsi que certains partis d'opposition.

Quand la loi a été adoptée en février 2006, la démesure de son contenu nous a laissés perplexes, puis la peur avait vraiment gagné une bonne partie des églises. Le 1er septembre 2006, quand la loi est entrée en application, certaines églises se sont vidées de moitié ! Il faut dire que la décennie noire reste bien présente dans nos esprits. Puis, peu à peu, les choses sont redevenues normales. Ces dernières semaines, bien des chrétiens, d'ordinaire plutôt sur la réserve, ont montré leur engagement solidaire. Nous comptons sur toutes les bonnes volontés pour faire pression sur la communauté internationale et les ambassades d'Algérie partout dans le monde pour l'abrogation de cette loi sortie du Moyen-Age ».

L’inquiétude des chrétiens et la presse

Dans son édition du 25 février, le quotidien français le Monde exprime les inquiétudes de la communauté catholique d’Algérie encore sous le choc après la condamnation frappant un de ses prêtres, le français Pierre Wallez (voir eemni). Ils craignent que” cette campagne, parfois virulente, sape ce qui a fait la qualité des rapports entre musulmans et chrétiens : la confiance”.

« Les suspicions et les fausses accusations viseraient-elles à éloigner de nous ces nombreux Algériens que chaque jour nous côtoyons dans le plus grand respect, et à nous marginaliser comme de dangereux pestiférés ? se demande Mgr Rault au journal La Croix. Ce serait faire le jeu des extrémistes de tout bord, quelle que soit leur appartenance. »

La loi promulguée en 2006 qui visait à garantir officiellement «la tolérance et le respect entre les différentes religions» est en fait révélatrice d'une volonté répressive, rapporte le Figaro dans son édition du 28 février 2008. Pour les autorités, la loi tient lieu de «bouclier spirituel» visant à protéger la société contre «les menées subversives d'évangélistes américains, prélude à une intervention militaire». La presse national-islamiste a monté en épingle ces “rambo du goupillon”, qui n’ont pas d’existence réelle, comme le précise le Figaro. En réalité, le nombre de chrétiens reste limité à quelques milliers. Le père Gilles Nicolas, cité par le Figaro, révèle l’intention véritable des autorités algériennes : «Cette levée de boucliers n'a rien à voir avec le prosélytisme. C'est une lutte idéologique de ceux qui veulent épurer le pays de toute présence non musulmane.»

Mesure d’expulsion du pasteur méthodiste Hugh Johnson

Dernier développement et non des moindres, la décision des autorités algériennes d’expulser dans un délai de 15 jours Hugh Johnson, pasteur méthodiste à la retraite, qui desservait par interim la communauté méthodiste oranaise. Le Soir d’Algérie du 1er mars attribue cette décision administrative à la campagne d’évangélisation déclenchée depuis plusieurs mois dans plusieurs localités du pays.

Agé de 74 ans et de nationalité américaine, Hugh Johnson avait exercé un ministère pastoral fort apprécié pendant plus de 45 ans au sein de l’Eglise Evangélique Méthodiste. Il a été le pasteur en exercice de la communauté méthodiste d’Alger et le président de l’Eglise protestante d’Algérie. A l’Ambassade de France en Algérie, il a reçu le 27 septembre 2004 les insignes de chevalier de la légion d’honneur en raison des bons services rendus, un «service exceptionnel empreint d’amitié, de fidélité et de réconciliation en Algérie”. Ce pasteur émérite a été la victime d’une agression au couteau qui a failli lui coûter la vie le 19 janvier 2005. Dans les colonnes d’En route, il avait exprimé le témoignage suivant : “Je ne sentais pas de rancune envers cette Algérie qui m'avait accueilli pendant plus de quarante ans, je ne pouvais pas imaginer que l'Islam en lui-même m'aurait fait cela, et je n'avais pas non plus une haine pour celui qui m'avait fait ce coup-là. Mais je ne comprenais pas. J'essayais de comprendre, mais je n'arrivais pas à le faire.” Le quotidien La Croix tient cette mesure d’expulsion comme un effet colatéral de la mise en application de l’ordonnance de 2006 sur les cultes non-musulmans.

La Fédération Protestante de France

A la date du 3 mars, la Fédération protestante de France exprime dans un communiqué ses sérieuses inquiétudes quant à la situation des chrétiens d’Algérie.

Le 25 février, les représentants de l’Église protestante d’Algérie (EPA) ont été reçus par le ministre algérien des affaires religieuses, M. Ghlamallah, qui a évoqué devant eux l’ancienneté du christianisme et notamment la grande figure de Saint-Augustin.
Ils ont pu exposer leurs difficultés et en particulier celles engendrées par les rumeurs que colporte une campagne médiatique de dénigrement dont ils sont les victimes. Ils sont accusés d’utiliser des moyens d’évangélisation indignes, souvent mis en rapport avec des missionnaires venus des États-Unis (on ne peut que s’interroger sur la véracité de ces propos tant les visas sont difficiles à obtenir).

L’EPA est une fédération d’Églises locales composées de chrétiens algériens et dirigée par des Algériens sans dépendance extérieure. Ces chrétiens ont la volonté de témoigner de leur foi ; quel croyant pourrait les en blâmer ? Ils le font certainement avec respect comme des enfants du pays qu’ils sont. Le but de la campagne actuelle serait-il d’isoler les protestants algériens ? Y aurait-il également une volonté d’instrumentaliser les questions religieuses pour des raisons politiques, notamment en Kabylie ?

La Fédération protestante entretient de longue date des relations fraternelles avec les Églises soeurs d’Algérie. À ce titre, elle est attentive à la situation des chrétiens d’Algérie, de quelque confession qu’ils soient, elle est préoccupée par le respect de la liberté religieuse et de culte. L’application extrêmement rigoureuse des lois régissant les lieux de culte place bon nombre de communautés dans des situations d’exercice du culte particulièrement difficiles, voire impossibles. Plusieurs procès ont également abouti à des condamnations extrêmement sévères (de prison ferme, assorties d’amendes) à l’égard de protestants algériens.
La FPF soutient l’EPA dans ses démarches de dialogue avec les pouvoirs publics. 
Les membres de la FPF portent dans la prière la situation de l’ensemble des chrétiens algériens, et prient pour la paix de ce pays.

Fédération protestante de France

Note : le président Claude Baty a adressé un courrier à Mgr Teissier, évêque d’Alger, afin de le remercier vivement pour son intervention en faveur du pasteur Hugh Johnson, et qui montre « une belle solidarité dans l’Église du Christ ». Le pasteur Hugh Johnson, résidant en Algérie depuis 45 ans et ancien président de l’Église protestante d’Algérie, a en effet reçu un avis d’expulsion. Il a déposé un recours.

Interview de Mustapha Krim

En complément, nous reproduisons l’interview accordé au journal El Watan du 21 février dernier par le pasteur Mustapha Krim, président du Conseil de l’Eglise protestante d’Algérie (EPA), lequel qualifie les dernières condamnations à l’encontre de chrétiens algériens comme une « une atteinte à la liberté de conscience ».

 Que pensez-vous du débat en Algérie sur l’évangélisation ?
 Je ne comprends pas qu’on fasse autant de tapage autour de ce qu’ils appellent « phénomène ». Je ne suis pas surpris par le fait que des gens fassent le choix d’embrasser une religion comme le christianisme. Pour ma part, je ne suis absolument pas dérangé par le fait qu’une personne d’arrière-plan chrétien embrasse l’Islam ou une autre religion. Il y va de la liberté de conscience et de religion consacrée du reste par la Constitution et la déclaration universelle des droits de l’homme.
 Etes-vous pour ou contre le recours au prosélytisme ?
 La définition du Petit Robert dit que c’est « le zèle déployé pour répandre la foi, et par extension, pour faire des prosélytes, recruter des adeptes ». De ce point de vue, je pense que le prosélytisme en Algérie est surtout islamiste ! Et s’il existe du côté des chrétiens, il ne représente qu’un très faible pourcentage.
 Le fait de se convertir à une autre religion est assimilé à une apostasie…
 Personnellement, je ne suis jamais rentré ni sorti de l’Islam. A l’âge de la réflexion (17 ans), je me suis posé les questions existentielles comme tous les jeunes de mon âge. Ma conclusion se résume ainsi : « Jésus le Messie est l’être le plus extraordinaire que la terre n’ait jamais porté. » La réaction est donc absolument démesurée. Je ne comprends pas comment 32 petites communautés chrétiennes peuvent faire trembler 32 000 mosquées !
 A combien estimez-vous le nombre d’Algériens convertis à la foi chrétienne en Algérie ?
 Quelques milliers, tout au plus…
 Et ceux qui se réclament de la chrétienté pour avoir le visa…
 C’est triste de constater jusqu’où les gens sont capables d’aller. Pour la petite histoire, un journal arabophone avait annoncé à la une dernièrement qu’il est offert 5000 euros pour quiconque embrasserait le christianisme. Figurez-vous que des personnes s’étaient déplacées de plusieurs villes du pays pour réclamer le pactole… !
 Qui sont ces évangéliques qui inspirent tant de craintes chez nous en Algérie ?
 Ils font partie de la mouvance protestante comme nous, il est vrai qu’il y a beaucoup de tendances au sein de ce mouvement, dont certaines recourent à des méthodes « pas très catholiques ». Nous avons officiellement 32 communautés sur le territoire national, dont Alger, Oran, Annaba, Constantine, Tizi Ouzou, Béjaïa, etc. Toutes ces communautés sont dûment recensées et enregistrées par les autorités compétentes. Elles sont régies par des statuts et un règlement intérieur en tant qu’annexe de notre Association nationale, dont l’agrément remonte à 1974.
 La vague d’évangélisation en Algérie est-elle vraiment une exception Kabylie, comme on le suggère ?
 Il est vrai que la liberté de conscience et de religion est probablement mieux respectée dans cette région qu’ailleurs. Mais force est d’admettre que nos frères chrétiens algériens sont issus de toutes les wilayas et pas uniquement de Kabylie. Je pense que la fixation sur la Kabylie obéit à un calcul politicien pour faire diversion.
 Que pensez-vous des « églises » des sous-sols et autres lieux désaffectés ?
 Il y a en ce moment des démarches conjointes entre commissariats et daïras pour interpeller les responsables des communautés et leur remettre un procès-verbal de notification pour cesser toute activité d’église. Le motif invoqué est la non-conformité à la loi ! Sans plus... A l’heure actuelle, huit églises ont reçu ces notifications. L’article 9 précise que « les lieux de culte doivent être identifiables de l’extérieur et ouverts au public ». Il se trouve que plusieurs communautés ne disposent pas de locaux adéquats pour célébrer leur culte.
 Justement, quel commentaire faites-vous de la loi réglementant les cultes non musulmans ?
 Nous n’avons jamais été consultés en temps que partie prenante pour donner notre point de vue. Je dirai que certains points sont positifs et d’autres constituent une véritable atteinte à la liberté de conscience et de religion. Où est donc la liberté associative pour une association dûment agréée par ces mêmes autorités ? A Oran, trois frères, dont deux sont membres de notre conseil, ont été jugés par défaut, le 27 janvier dernier, par le tribunal de Aïn Turk. Ils n’ont pas eu droit à des convocations pour assurer leur défense et ils ont été condamnés à trois ans de prison ferme par défaut et à 500 000 DA d’amende. Ils sont accusés d’atteinte à la religion et de blasphème. Deux directeurs d’école et un enseignant ont été radiés de l’éducation nationale pour des faits contestables qui trouvent des prétextes inhérents à leur foi chrétienne.
 Un dernier mot ou une prière si vous le voulez…
 Nous sommes au vingt-et-unième siècle, à l’heure de la mondialisation sous toutes ses formes, notre pays a beaucoup d’atouts à faire valoir sur tous les plans, la démocratie est incontournable dans le domaine des libertés d’expression autant que le domaine religieux. Des bruits courent qu’une révision de la Constitution est en cours, je pense que, s’il faut modifier l’article 74 pour permettre un troisième mandat, il serait bien de retoucher également l’article 73 en remplaçant l’obligation d’être musulman par « sans distinction d’origine ethnique ou religieuse ». Un chrétien algérien est un citoyen à part entière ! La première puissance du monde se prépare à élire un nouveau président et Barack Obama, qui est de confession musulmane*, à toutes les chances de l’emporter. Pourquoi pas la réciprocité chez nous ? 

Hassan Moali 

* ndlr : erreur d’appréciation, Barack Obama est de confession évangélique.

Témoignage d’un journaliste à propos de la figure du pasteur Hugh Johnson dans les colonnes du quotidien algérien Le Soir du 1er mars 2008

TOUCHE PAS AU PASTEUR, LA YADJOUZ ! 

Par Hakim Laâlam

Pour avoir enfin la paix !

Pendant près de vingt ans, je l'ai vu arriver dans les studios de la Chaîne III, les dimanches de Pentecôte, Pâques et tous les autres jours de fêtes chrétiennes. La silhouette robuste et généreuse. La démarche dans le même temps assurée et feutrée. Pas un bruit, car l'homme à la barbe grise savait ce qu'était et ce qu'est un studio de diffusion radio. Discret, il patientait dans un coin, derrière le technicien et la console, attendant de venir dire dans le micro son message d'amour et de paix aux croyants. Et pas seulement d'ailleurs aux protestants et aux chrétiens, mais aussi et surtout à tous les Algériens en peine. En théorie, son arrivée dans le studio signifiait pour moi, - qui était depuis 6 heures du matin -, la délivrance et la possibilité de grimper au sixième étage, griller une cigarette, boire un thé et récupérer de la fatigue avant le prochain rendez-vous d'info. Pourtant, je restais là, quelques minutes encore à écouter le pasteur Johnson. Je ne l'ai jamais, JAMAIS, entendu hausser le ton d'une octave, s'emporter comme certains «meskounines» de ma connaissance ni appeler à la violence. Je le dis tout net : je ne suis pas un acharné de la religion. Et c'est un euphémisme. Mon rapport à Dieu m'est personnel, m'appartient. Ce n'est donc pas le sujet. Mais je ne peux pas ne pas témoigner aujourd'hui de l'œuvre d'amour, de fraternité et de paix accomplie en Algérie par le pasteur Johnson. Je ne peux pas simplement détourner les yeux et fermer mes oreilles à cette injustice, à cette hogra dont il est victime, lui le résident algérien, lui qui est en nos murs depuis un demi-siècle. On pourra me sortir tous les rapports de flics possibles, tous les détails des filatures et des écoutes téléphoniques des grandes oreilles de tous les corps de sécurité de ce pays. Ils ne vaudront rien, nada, walou devant ma conviction que cet homme est bonté et partage. C'est comme ça ! C'est ma profonde et intime conviction. Je n'oblige personne à s'y convertir. Comme le pasteur n'a jamais obligé personne à se convertir à sa religion. Il venait juste apposer ses mots sur nos plaies et nos souffrances. Et nous, les compatriotes de Benhadj et de Abassi, nous qui leur fournissons protection et passeports venons dire au pasteur Johnson «casse-toi d'ici !» C'est affligeant. Ce n'est pas juste. Au sens laïque du terme. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue. 
H. L.

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