Le CPDH – Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine – se réjouit du texte de la proposition de loi qui a été adoptée aujourd'hui par l'Assemblée nationale et dont le premier mérite est de clarifier le débat. Il confirme à la fois le refus des traitements disproportionnés, la liberté du patient de refuser des traitements et le rejet de l'euthanasie. Il affirme ainsi que la protection de la dignité du malade en fin de vie ne peut en aucun cas s'exprimer dans un acte de mort sciemment administré. Il confirme enfin l'importance pour notre société d'encourager la confiance entre les soignants et les soignés, relation indispensable pour une approche sereine de la mort, sans craindre les dérives constatées par ailleurs.
Le CPDH est néanmoins attentif à la volonté exprimée par certains de contourner les limites ainsi fixées en introduisant des exceptions euthanasiques déguisées, notamment par l'arrêt de l'alimentation et de l'hydratation, et suivra attentivement les débats encore à venir.
Le CPDH encourage la mise en place d’une véritable politique sociale qui implique, comme le rappelait Marie de Hennezel dans son rapport remis au Gouvernement en Octobre 2003: «La sensibilisation et l’information de la population (qui) doivent permettre aussi à chacun de se réapproprier son rôle d’accompagnement, de ne pas se décharger systématiquement sur les professionnels. Il y a un « savoir d’accompagnement » au sein des familles qu’il faudrait encourager, stimuler. Rompre le silence autour de la mort, communiquer sur ce thème, peut contribuer à resocialiser le mourir». Cette politique sociale nécessitera également un développement réel et volontaire des unités de soins palliatifs et la formation correspondante pour tous les soignants.
30/11/04
Source: CPDH - Comité Protestant évangélique pour la Dignité Humaine