Cette année, le musulman kurde de 31 ans, Pascha Bozagaoglu, a déjà passé à deux reprises le temps de Noël derrière les murs d'un monastère. Depuis 15 mois, il vit sous la nécessité dans un monastère franciscain à Wangen dans l'Allgaeu, Allemagne, vu la menace d'expulsion et de renvoi en Turquie pesant sur lui. Il est le seul réfugié du Bade-Wurtemberg à avoir trouvé refuge dans un monastère. Karl Friedrich Rommel écrit dans le journal «Stuttgarter Nachrichten» du 24 décembre 1998: «Depuis que Pascha est en mesure de penser, sa famille est persécutée au Kurdistan, parce qu'elle est soupçonnée de sympathiser avec le PKK. Que la petite communauté franciscaine offre un abri au Kurde correspond très bien au thème de Noël: 'voilà quelqu'un qui est en fuite et qui requiert notre solidarité. Nous voulons lui montrer qu'il n'y a pas seulement des ennemis mais aussi des hommes au coeur ouvert.', dit Silvester. Et de ces hommes-là, on en trouve beaucoup entre temps à Wangen. L'Eglise catholique, protestante et méthodiste se partagent les frais pour l'assurance maladie du Kurde. Constamment, les Franciscains cherchent à se concilier les faveurs des politiciens, des autorités et des Tribunaux pour Pascha.»
Bien que le service de santé de Ravensbourg ait démontré des traces de torture sur son corps et que deux de ses frères aient déjà été assassinés, Pascha n'a pas pu jusqu'ici avancer suffisamment de raisons pour étayer sa demande de droit d'asile. Le Tribunal admnistratif de Sigmaringen statuera tout à nouveau en février sur son cas. Si le Tribunal devait ne pas ajouter foi de nouveau là ce Kurde, il pourra d'après le Père Silvestre continuer de rester à l'abri du monastère. Cependant, tous ses amis et les Pères espèrent qu'il ne doit pas passer là-bas une année supplémentaire.
Source: Stuttgarter Nachrichten