Le journal "L'Intelligent d'Abidjan" donne la parole à un évangéliste Mélèdje Barthélemy, issu de l'Eglise Evangélique Méthodiste de Côte d'Ivoire à la tête d'une initiative missionnaire inerdénominationelle. Il supervise la prochaine convention ‘’flamme d’amour’’ prévue du 18 au 22 février prochain. Elle portera essentiellement sur le thème de la réconciliation.
Pouvez-vous vous présenter et nous éclairer sur votre ministère?
Je suis l’évangéliste missionnaire Mélèdje Barthélemy. Avant d’être appelé par Dieu, j’étais étudiant en médecine. J’ai abandonné la médecine et opté pour un diplôme d’ingénieur commercial. Mon ministère est le ministère international pour la mission de Jésus-Christ. Cette structure existe légalement et administrativement depuis 1996. Nous n’avons pas de sacerdoce, car nous appartenons à différentes églises; je suis moi-même membre de l’église évangélique méthodiste depuis 1992. Notre objectif dans ce ministère est d’aider les gens à connaître le Seigneur, les affermir dans leur foi, ensuite ils pourront adhérer à une église de leur choix. Nous sommes implantés à Koumassi, Marcory, Yopougon, San-Pédro, Abobo. ....
Sur quoi va porter votre convention?
Essentiellement sur la réconciliation. Notre but sera de montrer aux uns et aux autres que ce qui arrive à la Côte d’Ivoire n’est pas un fait du hasard. Dans la Bible, l’histoire est parsemée de conflits, de guerres entre hommes, entre nations. Nous expliquerons comment Dieu a établi la réconciliation, comment il a réconcilié des peuples et des nations en guerre. La réconciliation est d’abord spirituelle.
La situation politique du pays ne laisse pas indifférent l’homme de Dieu que vous êtes. Quelle lecture vous en faites? Et quel message Dieu nous destine-t-il avec cette crise?
J’ai toujours parlé à Dieu, mais je ne lui ai jamais demandé à qui la faute. En tant qu’Ivoirien et être humain, mon analyse est que la guerre a une cause interne, sûrement une quête effrénée du pouvoir d’Etat. Il y a aussi une cause externe avec l’implication de pays tiers et au milieu de tout cela, le pays colonisateur qui joue sa propre partition. Mais ma prière, c’est que Dieu permette aux Ivoiriens de comprendre que l’unité est notre seul choix.
Votre convention parle de réconciliation, mais tout le monde en parle déjà. Quel message différent allez-vous apporter à l’assistance qui viendra vous écouter?
Nous allons toucher les différents aspects de la réconciliation tirés dans la Bible. Il ne s’agira pas pour nous d’indexer qui que ce soit, mais de gagner la réconciliation spirituelle. Nous voulons montrer Jésus comme prince de la réconciliation. L’occasion nous sera donnée de dépolitiser véritablement la notion de la réconciliation afin de redonner à Jésus-Christ l’appropriation de ce terme. Ce sera l’occasion d’expliquer aux politiciens les voies de Dieu.
Quel est le plan de Dieu pour la Côte d’Ivoire? Il y a pour bientôt des échéances électorales, la main de Dieu est-elle sur le pays comme on le prétend?
Le plan de Dieu pour la Côte d’Ivoire, c’est que l’Ivoirien puisse l’aimer, le connaître et le servir. Le plan de Dieu est la paix le développement. Les épreuves que nous connaissons doivent nous pousser à rechercher Dieu et nous avancerons sans peur vers toutes les échéances, vers tous les défis.
Nous avons touché les autorités pour leur donner notre vision sur le mystère de la réconciliation. Si nous n’avons pas compris ce qu’est la véritable réconciliation, tous les efforts que nous faisons seront vains. La réconciliation vient de Dieu, car c’est lui qui touche les esprits et les cœurs.
13 janvier 2004
Source: L'Intelligent d'Abidjan