<05.02.99 EEM en Russie officiellement réenregistrée

L'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM) en Russie est de nouveau officiellement reconnue par l'Etat comme une organisation religieuse «centralisée»; elle vient d'être enregistrée. Cette mesure a été nécessaire, parce que la nouvelle loi russe sur la religion de 1997 présuppose qu'une Eglise doit avoir 15 ans d'ancienneté en Russie, avant de pouvoir fonder de nouvelles communautés et doit avoir été active depuis 50 ans au minimum en Russie, avant de pouvoir faire figurer la mention de russe ou de Russie dans son appellation. Cette légalisation surprend, car les Conférences Annuelles russes de l'EEM ne sont actives dans le pays que depuis huit années. Elle a été possible, parce que dans les archives de St. Petersbourg ont été trouvés des documents, des lettres, des Procès-Verbaux et des rapports, lesquels attestent l'existence de communautés méthodistes à St. Petersbourg et en Russie du Nord il y a 110 ans. Ces trouvailles historiques suffisent à l'enregistrement de l'EEM en Russie. Car il est monnaie courante d'enregistrer des Eglises qui ont agi pendant l'ère soviétique soit officiellement soit clandestinement, comme aussi avant la révolution bolchévique de 1917. Selon l'Evêque Ruediger Minor, les documents attestent de la forte activité missionnaire des Méthodistes dès l'année 1889. B.A. Carlson a agi comme premier méthodiste cette année-là à St. Petersbourg et a fondé une petite Eglise en novembre de cette même année. En 1907, le pasteur George A. Simons a été envoyé là-bas comme pasteur et Surintendant. Deux années plus tard, l'Eglise obtint un statut légal sûr. Les sources d'information sur les Méthodistes sont d'autant plus nombreuses que les officiers de police en colère observaient les activités des communautés méthodistes, les soupçonnant d'être à l'origine de la progression des idées pacifistes par le biais des prédicateurs méthodistes. Des prédicateurs méthodistes ont alors été aussi incarcérés en raison de leur travail de «propagande». L'Evêque Minor en tire la conclusion que «les souffrances et la misère de ces mères et pères dans la foi se sont avérées comme une bénédiction pour les petits enfants spirituels.»

>Source: Bischof Ruediger Minor