Les experts ainsi qu'un grand nombre d'élus le tiennent pour le candidat aux présidentielles le plus en vue parmi les Républicains. Et lui, il se voit aussi sous ce jour; il se concentre moins contre les rivaux de son parti et se consacre bien davantage sur son adversaire le plus dangereux, le candidat du camp démocrate, sur le Vice-Président Al Gore. George W. Bush jr. est un homme charismatique. Lors d'un voyage électoral dans la capitale fédérale Washington, le gouverneur texan fut accueilli chaleureusement par les amis du parti au Congrès-US. Il peut compter d'ores et déjà sur le soutien de 23 des 55 sénateurs républicains et de 126 des 223 élus. Sur son passé, il ne veut pas parler, sinon qu'il a été par le passé «jeune et irresponsable». Les années sauvages de George W., où il s'était fortement adonné à l'alcool et semble-t-il n'a pas méprisé les drogues, ont pris fin brusquement à son 40e anniversaire. Ainsi court la légende. A ce moment-là, il avait retrouvé le chemin de l'Eglise grâce à sa femme Laura, une chrétienne pratiquante de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM); depuis cette date, sa vie familiale occupe la première place. Interrogé sur sa position quant'à l'avortement, il dira brièvement: «Mon message, c'est que l'Amérique reçoive une loi pour protéger l'enfant à naître.» .... Bush jr. parle toujours à nouveau de son «conservatisme compatissant», fort de sa conviction que «personne n'a le droit d'être laissé en plan». Mais les candidats à la mort du Texas ne le remarquent que fort peu, Busj repoussant régulièrement leurs recours en grâce. Aussi a-t-il sa part de responsabilité quand l'Etat fédéral, où il sert comme gouverneur, est aux Etats Unis l'Etat comptant le plus grand nombre d'exécutions capitales. De ce fait, Bush s'oppose à la position officielle de son Eglise, qui depuis des années rejette et condamne la peine capitale. Sa proposition de porter secours aux pauvres implique la coopération entre les Eglises et l'Etat; les toxicomanes et les récidivistes doivent être remis sur le droit chemin et la culture américaine en ruine doit être reconstruite. Certes, les détails de son programme, il se les garde jusqu'ici pour lui. Parmi les Républicains qui lui apportent leur soutien pour la fonction présidentielle, il y a les sénateurs John McCain, Bob Smith, depuis une semaine aussi Orrin Hatch, l'ex-vice-président Dan Quayle, Steve Forbes à la tête d'un empire médiatique, comme Pat Buchanan et Gary Bauer de l'extrême droite-.
L'ancienne ministre des Transports Elizabeth Dole, quant'à elle, est la première femme à briguer cette charge présidentielle aux Etats Unis. Voilà un rival de Bush jr. à prendre au sérieux. Elle aussi appartient à l'Eglise Evangélique Méthodiste.
>Source: la presse, Vienne et EMKNI