On passe encore trop souvent sous silence les violences que les forces armées américaines ont exercées contre des femmes et des enfants ou on les traite comme des évènements mineurs. Tel est l'avis de l' «East Asia/U.S.Women's Network» (Network), lequel s'engage pour un contrôle plus strict du personnel militaire. Du 8 au 13 octobre, 20 femmes issues de trois pays asiatiques et 30 femmes des Etats Unis ont pris part à une Conférence du Network à Washington. On y a rapporté les crimes perpétrés par des membres du corps armé U.S. dans tous les pays et régions représentés par ces femmes (Japon, Corée, Okinawa, Philippines et les Etats Unis), que ce soient des meurtres, des viols, des abus sexuels, du vol, de l'extorsion ou d'autres contraventions. Pour ces actes délictueux, ces soldats n'ont souvent pas été poursuivis malgré leur gravité.
Susuyo Takazato, une habitante de Naha City, Okinawa, une des oratrices, vit dans un pays aux multiples bases militaires U.S.. Elle a rappelé que beaucoup de meurtres et de viols à Okinawa ont été commis durant les 50 dernières années par des soldats U.S.. Les citoyens d'Okanawa sont toujours encore en colère suite au viol d'une jeune écolière par trois soldats en 1995. Il est aussi choquant de constater que des Conventions prévoient la protection légale des membres de la base militaire mais ne prévoient guère simultanément la protection des communes locales et de leurs habitants. «Notre sécurité est très menacée», pense Takazato, qui provient d'une famille, qui appartenait jadis à une Eglise Méthodiste. Pendant l'occupation japonaise, les autorités ont uni de force les dénominations protestantes dans le souci de mieux les contrôler. Takazato a pu faire une partie de sa formation à Manille grâce à une bourse de l'Eglise Evangélique Méthodiste (EEM).
Source: United Methodist News Service