Le centre du Landersen, émanation de l'UEEM France, reçoit dnas ses locaux plus de 160 militaires américains l'espace d'un week-end prolongé. Les DNA rendent compte à leur manière de ce séjour.
Quand l'US Army fait du ski
Ils font du ski, prient et chantent. Cent-soixante militaires américains ont pris de la hauteur ce week-end à Sondernach.
Au début, ils étaient une cinquantaine. Cinq ans plus tard, les voilà 160. Le rendez-vous annuel du Landersen attire de plus en plus... les militaires américains. «Ça me rappelle un peu le Wyoming, avoue David Kaufmann, en poste à Wiesbaden, il y a des montagnes, je me sens chez moi.» Venus des bases américaines d'Allemagne mais aussi de Belgique et d'Italie, ils ont passé trois jours sur les hauteurs de Sondernach. Trois jours de ski mais aussi de prière et de chants : «Lundi (ndlr aujourd'hui), c'est férié, c'est le jour de Martin Luther King.»
Se ressourcer
Le vénérable centre de vacances de Landersen accueille chaque année plus de 80 groupes. Et par l'intermédiaire de son ancien directeur Harry Rooseboom héberge depuis cinq ans les hommes de l'US Army qui viennent s'y ressourcer au son des prêches de leurs pasteurs et des guitares du groupe Pierce. Venu des Etats-Unis, le groupe dédie ses couplets projetés sur écran et repris en choeur par les GI's à Dieu.
Parmi ces soldats membres de l'Eglise baptiste on trouve Bill Bigelow. Il a 43 ans, on lui en donne dix de moins. Le major Bigelow a bourlingué de Panama à Guantanamo en passant par la Jordanie pour atterrir à Stuttgart. Officier «MP» (police militaire), l'homme de Caroline du Nord voit deux gros avantages à Landersen: «C'est paisible et il y a du fromage, j'adore le fromage!» On lui parle de la guerre en Irak, il précise être venu ici pour se consacrer à Dieu... et au ski au Schnepfenried. Dieu, il l'a rencontré à l'âge de 14 ans.
La «brouille» franco-américaine? Il l'évacue d'un sourire: «C'est pas parce qu'on n'a pas les mêmes opinions qu'on n'est plus amis. J'ai des tas d'amis d'un autre bord politique et ce sont toujours des amis, il ne faut pas confondre ce qui se passe à un haut niveau entre les politiques et ce qui se passe entre les hommes.»
A les voir frapper dans leurs mains, aux rythmes de Doug Pierce et sa troupe, les Américains ont l'air heureux. «En plus il y a de la neige, ajoute le major Bill, si c'est comme ça l'année prochaine, je reviens.» Harry lui se demande comment il va faire pour accueillir tout le monde. Les 115 lits de Landersen n'y suffisent pas et une escouade a déjà dû trouver refuge cette année aux Sources à Soultzeren. Qu'importe, le groupe se ressoude pour les descentes de ski, les louanges à Dieu et les repas.
Lun 19 jan. 2004
Source: Dernières Nouvelles d'Alsace