Paroisses bénies
La pause estivale me donne l'occasion de rendre visite à des connaissances. Bien entendu, nous discutons aussi de questions relatives à l'Eglise et aux paroisses. Je suis stupéfait de voir tout ce qui, de bonne foi, est lu et mis en œuvre dès lors qu'il s'agit de remettre "sa" propre paroisse sur la bonne voie. On a parfois l'impression d'entendre deux voisins qui se disputent pour savoir si les haricots doivent être semés quand la lune est croissante. Je me suis demandé ce qui se passera le jour où tous les conseils relatifs aux styles musicaux et aux cantiques, ainsi qu'à la vision d'une paroisse d'église libre moderne et en expansion seront usés et les avis des spécialistes (quel qu'en soit le prix) auront tous été testés ? Prendrons-nous alors conscience de ce que nous ne pouvons pas organiser la bénédiction? Je note dans mon journal: Qui se fie à Dieu se sait béni, même si tous les objectifs qu'il s'est lui-même fixés ne sont pas atteints. La bénédiction divine accroît au sein des paroisses l'espace nécessaire à la cohabitation de diverses cultures et de styles de vie chrétienne différents. Avec la confiance en la bénédiction de Dieu, même de petites paroisses ont aussi un avenir. La légion des conseils ne fait pas le poids face à la bénédiction.
Evêque Heinrich Bolleter
Source: Kirche+Welt, no 17