Lors de sa réunion du 8 au 13 juin 2015, le Comité exécutif du Conseil œcuménique des Églises (COE) a évoqué la situation alarmante du Soudan du Sud, dont les habitants continuent de subir massacres, viols, déplacements et torture. Tout indique que la situation humanitaire se détériore.
Alors que le tragique conflit au Soudan du Sud est entré dans son 18e mois, le Conseil œcuménique des Églises (COE) assure de son soutien les responsables des Églises de ce pays qui s’engagent à œuvrer en faveur de la paix.
Vingt-cinq responsables et représentants des Églises membres du Conseil des Églises du Soudan du Sud se sont retrouvés du 1er au 7 juin 2015 à Kigali, au Rwanda, pour une retraite – à laquelle participaient également des laïcs, des représentants du COE et des partenaires – destinée à élaborer et proposer un plan de paix et de réconciliation au Soudan du Sud.
«Nous déplorons qu’on n’ait pas pu parvenir à une paix durable au Soudan du Sud. La paix doit être solide et aller de pair avec la justice. La vie des gens est en danger et tout le pays crie sa souffrance. Nous prions pour que les efforts de paix et de réconciliation des responsables des Églises aboutissent et pour que les parties au conflit écoutent la voix des Églises», a déclaré Mme Agnes Abuom, présidente du Comité central du COE.
«Nous sommes des pèlerins et devons travailler, progresser et prier ensemble. Le COE soutient l’Église du Soudan du Sud en ces temps difficiles. Notre engagement dans la région remonte à plus de quarante ans et le COE approuve la déclaration du 7 juin des responsables des Églises», a-t-elle ajouté.
Voici ce qu’on peut lire dans la déclaration des responsables du Conseil des Églises du Soudan du Sud, publiée le 7 juin: «Nous n’avons cessé de répéter que cette guerre n’a pas de raison d’être et qu’il faut y mettre fin immédiatement. Il ne peut y avoir de justification morale à la poursuite des tueries, quelle que soit la légitimité des questions politiques qui préoccupent le gouvernement et l’opposition.»
Le document poursuit: «Il faut mettre fin aux hostilités avant d’entamer des négociations précises concernant l’avenir; il est inacceptable de discuter de la répartition des postes et des emplois tant que des gens continuent à tuer et à être tués. Les négociations vont reprendre alors que des innocents continuent à souffrir. Qu’est-ce qui va être différent, cette fois-ci?»
«Il faut répondre aux besoins de la population et non pas à ceux des dirigeants politiques et militaires, mais il semble bien que l’orgueil, le désir de puissance et la politique l’emportent sur la volonté de paix», déclarent les auteurs du texte.
11 juin 2015
COE