La dernière victime d'une série d'attentats manifestement racistes commis dans le région de Chicago a été Won-Joon Yoon d'origine coréenne, au moment même où celui-ci s'apprêtait à pénétrer avec un camarade d'études dans la "Korean United Methodist Church" le Jour d'Indépendance américaine à Bloomington, Indiana. Le passager d'une Ford Taurus bleu-clair lui tirera deux balles dans le dos; Yoon mourra sur le coup. La police incrimine d'autres attentats le même malfaiteur. La série commença vendredi quand six orthodoxes juifs, quittant précisément la synagogue de Chicago, ont été blessés par des coups de feu. Le même jour, l'ancienne entraîneuse de l'équipe de basketball de l'Université de Northwestern, noire elle-même, a été abattue sous les yeux de ses deux enfants à Skokie, Illinois. Le même malfaiteur a tiré ensuite sur un couple asiatique dans un faubourg de Northbrook. Samedi, la Ford Taurus bleu clair a été revue à Springfield et à Champaign-Urbana, quand deux noirs ont été abattus et douze heures plus tard six asiatiques ont été la cible de ces coups mortels. Un mandat d'arrêt a été lancé contre le jeune propriétaire du véhicule (21 ans), Benjamin Nathaniel Smith. Le blanc Smith faisait partie pendant une année de la "World Church of the Creator", une organisation, qui affirme la suprématie de la race blanche. Il porte un tatouage sur sa poitrine portant l'inscription "Sabbath Breaker" et distribuait souvent à l'Université des écrits à forte tonalité raciste. Une de ses ex-amies est convaincue que Smith ne cessera ses attentats que s'il est lui-même abattu. «C'est son Jour d'Indépendance par rapport au gouvernement, par rapport à tout», disait Elizabeth Sahr. «Il ne cessera que quand il sera abattu. Il ne va pas se rendre. Il ne cessera pas jusqu'à ce qu'il quitte ce monde.»
umns