<28.08.2000 USA: rencontre interreligieuse au siège de l'ONU

Plus d'une centaine de dirigeants religieux en provenance du monde entier se sont rencontrés du 28 au 31 août à New York, prêtant leur concours à l'organisation mondiale. Pourtant cette rencontre au siège de l'ONU n'a pas échappé aux pressions de la politique: sous la pression de la Chine, le leader du Tibet, le Dalai Lama, a été exclu de la rencontre. Selon Bawa Jain, Secrétaire Général du premier «sommet religieux de la paix mondiale », les religieux ont le meilleur accès aux racines de la population la plus large. Aussi pourraient-ils et devraient-ils aussi «jouer un rôle fondamental dans la résolution de conflits». Dans un communiqué, l'Alliance Evangélique Mondiale (Wheaton près de Chicago) appellent les Nations Unies à prêter la plus grande attention aux atteintes à la liberté religieuses. L'Alliance Evangélique, qui représente en gros 160 millions de protestants, reçoit -selon ses propres indications- tous les jours des rapports faisant état de persécution religieuse. La persécution prend des formes variées, de la condamnation à mort en raison de changement de religion jusqu'à la mort, la torture et l'internement dans des camps de travail en passant par de la discrimination dans l'emploi et la formation. Il choquant de constater que des hommes soient menacés de comparaître devant la justice, uniquement parce qu'ils se sont décidés pour une certaine foi. Cela concerne en particulier des musulmans passés au christianisme dans les pays fortement islamisés. Dans d'autres pays, on n'a quasiment pas le droit de pratiquer une religion. Au pire des cas, des croyants seraient enfermés dans des camps disciplinaires, et en partie aussi soumis à de la torture. En Europe du Centre et de l'Est, il existe des lois pour contrôler les communautés religieuses et ces lois restreignent fortement le droit des minorités. L'Etat n'est prêt à les reconnaître qu'à partir d'un nombre minimum de membres ou encore une communauté religieuse doit prouver qu'elle est présente dans le pays depuis un certain temps déjà. L'Alliance Evangélique Mondiale site en exemple le cas d'un projet de loi tchèque, qui impose aux communautés religieuses un minimum de 20'000 membres et une existence de dix ans au moins. En Europe de l'Ouest, quelques Etats voudraient restreindre les activités de certains groupes religieux par «des lois anti-sectaires». Pour contrer des organisations, qui sous couvert de religion poursuivent des activités illégales, les lois répressives existantes suffiraient amplement. La liberté religieuse serait protégée au mieux par une claire séparation entre la religion et l'Etat. L'Alliance Evangélique propose que l'on vérifie l'influence du contrôle de l'Etat sur la vie religieuse dans une étude internationale.

>Source: «Reformierter Pressedienst» et «idea» Allemagne